Édito : La division de congolais favorise le pillage des ressources naturelles

La République Démocratique du Congo (RDC), terre de Lumumba et écrin de richesses minières inestimables tels que l’or, cuivre, coltan, diamants,.

Ses minerais suscitent l’envie des grandes puissances. États-Unis, en quête de cobalt, de tantale et de coltan pour leurs industries de pointe, et Union européenne, dont les industries manufacturières et technologiques convoitent ces mêmes métaux, rivalisent pour accéder à ces ressources. Le Canada, par le biais de ses entreprises minières, et la Chine, investisseur majeur dans les mines congolaises, sont également des acteurs clés de cette convoitise.

Pourtant, cette abondance de richesses contraste avec la pauvreté abyssale dans laquelle vit la population congolaise. Ce paradoxe désolant s’explique en grande partie par le pillage incessant des ressources naturelles, un pillage favorisé par les divisions intestines qui minent le pays.

Un leadership politique en déliquescence

La classe politique congolaise, trop souvent aveuglée par des intérêts mesquins, semble incapable de transcender les divisions et de s’unir pour défendre l’intérêt national. Les leaders politiques, préoccupés par leurs querelles intestines, ne semblent pas prendre la mesure des enjeux et des dangers qui menacent la souveraineté du pays.

Cette incapacité à s’entendre et à agir ensemble offre un boulevard aux puissances étrangères, qui n’hésitent pas à instrumentaliser les divisions pour piller les ressources de la RDC en toute impunité.

Le cri d’alarme de Cicéron

« Il n’y a pas de plus grand mal que la division », disait Cicéron. Ce cri d’alarme, vieux de deux mille ans, résonne avec une acuité particulière dans le contexte actuel de la RDC. La division de la classe politique, l’absence d’unité nationale, sont autant de facteurs qui fragilisent le pays et ouvrent la voie au pillage de ses richesses.

Le M23, un symptôme de la faiblesse de l’État

Le Mouvement du 23 mars (M23), soutenu par des puissances étrangères, contrôle aujourd’hui des sites miniers stratégiques de la RDC, comme le révèle un récent rapport de l’ONU. Les ressources ainsi extraites alimentent les réseaux criminels et les conflits armés, tandis que la population locale est laissée pour compte.

Que faire ?

Il est impératif que la classe politique congolaise prenne conscience de sa responsabilité historique et se ressaisisse. Il est temps de mettre de côté les querelles personnelles et de privilégier l’unité nationale, le dialogue constructif et la défense des intérêts supérieurs du pays.

La division engendre des conséquences désastreuses : ingérence étrangère, affaiblissement de l’État, blocage du développement, climat de méfiance entre citoyens. Il est temps de construire un Congo uni et prospère, où les richesses naturelles profitent à tous et non à une minorité de privilégiés.

Un appel à la conscience collective

Il est temps que les Congolais prennent leur destin en main et exigent de leurs dirigeants qu’ils rendent des comptes. Il est temps de se lever et de dire non au pillage des ressources, non à la division, non à l’impunité.

La RDC a besoin d’un leadership fort et éclairé, capable de défendre sa souveraineté et de mettre en place une gestion transparente et équitable des ressources naturelles. L’avenir du pays en dépend.

Pierre Kabakila

Author(s): mines.cd
Source: Access the article

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