Kinshasa, 17 février 2025 (ACP).- Le gouvernement allemand a appelé lundi la communauté internationale à des discussions sur des conditions pour organiser l’instauration de la paix en Ukraine, ont rapporté les médias internationaux.
« Nous nous sommes exprimés à plusieurs reprises sur le fait que nous devions d’abord attendre de voir si et comment la paix, comme nous l’espérons, pourra s’instaurer en Ukraine. Ensuite, nous pourrons discuter des conditions et de la manière dont cela peut être organisé », a déclaré Christiane Hoffmann, porte-parole du gouvernement allemand.
Mme Hoffmann a fait cette déclaration après que le Royaume-Uni s’est dit prêt à envoyer des soldats en Ukraine comme force de maintien de la paix si nécessaire.
« Ensuite, nous pourrons discuter des conditions et de la manière dont cela peut être organisé », a ajouté Mme Hoffmann, mais Berlin juge les discussions « à ce stade encore prématurées ».
Le gouvernement allemand a par ailleurs émis des réserves sur les pourparlers annoncés entre hauts responsables russes et américains, prévenant qu’ils devaient avoir pour objectif « une paix durable en Ukraine ».
« Il n’y a rien de mal à ce qu’il y ait des contacts directs entre les Américains et les Russes lorsqu’il s’agit de trouver la voie d’une paix durable. Mais je ne vois pas encore de processus d’aucune sorte », a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères allemand, qui juge qu’il s’agirait à ce stade de « discussions exploratoires ».
Pour Berlin, il est actuellement « tout à fait central » de renforcer l’Ukraine afin qu’elle aborde « les négociations en position de force », a poursuivi Mme Hoffmann.
« Plusieurs éléments feront partie d’une solution de paix, à savoir les questions territoriales, la reconstruction, la gestion des sanctions, l’échange de prisonniers de guerre, la question des enfants ukrainiens enlevés et, bien entendu, les questions de sécurité », a-t-elle indiqué.
L’Europe n’est pas invitée
En outre, le chef de la diplomatie russe a indiqué lundi que l’Europe n’avait pas de place dans les futures négociations impliquant la Russie et les Etats-Unis pour mettre fin au conflit en Ukraine si elle veut « continuer la guerre », ont ajouté les sources.
« Si (les Européens) se mettent à la table des négociations (…) avec l’intention de poursuivre la guerre, alors pourquoi on les inviterait. Poutine et Trump se sont entendus sur la nécessité de laisser derrière eux les relations absolument anormales. Les présidents ont décidé que le dialogue doit reprendre », a déclaré Sergueï Lavrov.
« Kiev ne reconnaîtra aucun accord russo-américain conclu sans l’Ukraine », (Zelensky)
Le président Zelensky a déclaré, lundi, que son pays ne reconnaitra aucun accord conclu sans l’Ukraine sur son avenir, ont écrit les médias internationaux.
« L’Ukraine considère une négociation sur l’Ukraine sans l’Ukraine comme étant dépourvue de résultat (…) nous ne reconnaîtrons pas de tels accords », a déclaré Volodymyr Zelensky, président ukrainien affirmant n’avoir pas été informé officiellement des pourparlers russo-américains prévus ce mardi à Ryad.
Par ailleurs, l’Ukraine ne participera pas à ces négociations et ne savait rien de leur tenue en Arabie Saoudite.
En effet, ces pourparlers entre hauts responsables russes et américains visent le rétablissement de relations normales entre Moscou et Washington et concerneront aussi de possibles négociations sur l’Ukraine, ainsi qu’un éventuel sommet Trump-Poutine, a rapporté la source.
De son côté, la ministre suédoise des Affaires étrangères, Maria Malmer, a déclaré lundi « ne pas exclure » l’envoi de soldats de maintien de la paix pour contribuer aux garanties de sécurité en Ukraine.
En outre, la veille, le Premier ministre britannique Keir Starmer, s’était également dit prêt à envoyer des soldats en Ukraine, si cela s’avérait nécessaire.
Il sied de souligner que plusieurs chefs de gouvernement européens se réunissent lundi à Paris pour faire face à l’accélération de l’administration américaine sur le dossier ukrainien et définir une réponse commune pour renforcer la sécurité du vieux continent.
Tandis que l’Europe craint d’être reléguée au rang de simple spectatrice face aux discussions entre Moscou et Washington. Alors que Donald Trump semble être prêt à accélérer les négociations, les Européens redoutent un accord qui se ferait au détriment de Kiev. ACP/JF
Author(s): acp.cd
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