Le président Félix Tshisekedi a présidé, ce samedi 15 février 2025, à la Cité de l’Union africaine, une réunion sur la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo. Cette importante réunion, élargie aux membres du gouvernement, au commandement des FARDC, aux responsables des services de sécurité et à d’autres personnalités, intervient après la grande percée de la rébellion AFC/M23, soutenue par le Rwanda, dans la province du Sud-Kivu, mais aussi après la participation de Félix Tshisekedi à la 61ᵉ Conférence de Munich sur la sécurité en Allemagne.
À l’ordre du jour de cette réunion, rapporte la cellule de communication de la première institution du pays, figuraient l’évolution des opérations militaires et les défis humanitaires dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, alors que les forces loyalistes de la République démocratique du Congo continuent de contenir les velléités belliqueuses des terroristes AFC/M23, soutenus par le Rwanda.
“Il ressort de cette réunion que la ville de Bukavu (Sud-Kivu), envahie un court moment par les terroristes du M23, est contrôlée par l’armée congolaise et les vaillants Wazalendo”, lit-on sur le compte X de la Présidence de la République.
Sur le terrain, la situation reste tendue à Bukavu, où des scènes de chaos sont signalées après l’entrée des combattants de l’AFC/M23 dans la province du Sud-Kivu. Ce samedi, des tirs sporadiques résonnaient toujours dans certains quartiers, tandis que des pillages se poursuivaient dans certains coins de la ville.
Vendredi, les combattants de l’AFC/M23 ont pris le contrôle de l’aéroport de Kavumu, à environ 30 kilomètres au nord de Bukavu. Depuis, ils n’ont pas progressé davantage vers la capitale provinciale mais ont tenu un meeting ce samedi soir à Miti, à environ 27 km de Bukavu.
Dans la ville, l’insécurité grandit. Des groupes de jeunes, se présentant comme des Wazalendo, en soutien aux FARDC, ont été impliqués dans des pillages, selon plusieurs témoignages. Des civils se seraient également livrés à ces exactions, certains étant qualifiés de voyous armés détruisant des commerces, mettant le feu à des boutiques et extorquant des habitants.
Des images circulant sur les réseaux sociaux montrent des enfants de 13 ou 14 ans manipulant des armes en pleine ville. Des morts ont été signalés, mais aucun bilan officiel n’a encore été communiqué.
Le président français Emmanuel Macron a appelé, samedi, au “retrait immédiat” des combattants du M23 de Bukavu et de l’aéroport de Kavumu, dans l’est de la République démocratique du Congo. Dans un message publié après un échange avec son homologue congolais Félix Tshisekedi, il a insisté sur la nécessité d’un cessez-le-feu et d’un retour des autorités civiles et militaires dans la ville.
Clément MUAMBA
Author(s): actualite.cd
Source: Access the article
