Dans un communiqué publié ce samedi 15 février 2025, l’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23) affirme avoir pris le contrôle de l’aéroport de Kavumu, au Sud-Kivu, de puis samedi 14 février. Selon le mouvement, qui se veut révolutionnaire, son offensive sur Kavumu visait à empêcher l’armée congolaise et ses alliés d’utiliser cette infrastructure pour mener des attaques contre les civils.
« Les FARDC et leurs alliés ont effectué des frappes aériennes sur Kalehe et Ihusi le 12 février, causant de lourdes pertes parmi la population civile », accuse l’AFC/M23. Le groupe dirigé par l’ancien président de la CENI, Corneille Nanga, déclare que l’aéroport de Kavumu aurait pu servir de base à de nouvelles attaques, justifiant ainsi son action.
Dans le même communiqué, l’AFC/M23 affirme que les FARDC et leurs soutiens ont fui Bukavu après leur défaite, laissant la ville livrée à elle-même. L’AFC-M23 accuse les forces loyalistes de pillages et d’exactions avant leur retrait. Face à cette situation, le mouvement politique-militaire appelle les habitants de Bukavu à s’organiser en comités de vigilance pour maintenir l’ordre. « Nous exhortons la population à ne pas céder à la panique et à désigner des responsables intègres pour assurer la sécurité de la ville », insiste l’organisation.
L’AFC/M23 exige également le retrait immédiat des Forces de Défense Nationale du Burundi (FNDB) du territoire congolais. Selon le groupe, la présence des militaires Burundais à Nkomo, Nyangezi et dans la plaine de la Ruzizi alimente les violences ethniques et aggrave la crise humanitaire. « Ces forces étrangères doivent quitter la RDC sans délai », affirme le mouvement, dénonçant l’impact de leur intervention sur la population locale.
Cette déclaration survient alors que les tensions restent vives au Sud-Kivu, théâtre de violentes détonations d’armes pour l’instant et des scènes de pillage qui sont plus signalées vers la brasserie de Bralima et le marché de Kadutu, marché principal de Bukavu.
Franck Kaky
Author(s): tazamardc.net
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