Alors que la tension entre Kinshasa et Kigali continue d’exacerber la situation, à la suite de la guerre d’agression menée par le Rwanda, l’Angola se retire de la médiation pour la résolution de ce conflit. João Lourenço ne pourra plus poursuivre cette mission de médiation en raison de ses nouvelles fonctions.
Le président angolais, qui l’a lui-même annoncé à Jeune Afrique, déclare qu’en raison de sa nouvelle fonction à la tête de l’Union africaine, il serait incompatible pour lui de mener une telle mission visant à trouver une issue à ce conflit. Ce dernier, qui prendra officiellement ce samedi 15 février 2025 la présidence de l’Union africaine, a estimé qu’il est temps de jeter l’éponge et de laisser la médiation à un autre président.
« Il est temps pour moi de passer le témoin à un autre chef d’État concernant la médiation entre Kinshasa et Kigali », a-t-il argué à Jeune Afrique.
Lourenço quitte cette médiation alors que la tension entre les deux pays monte. Les rebelles occupent désormais une grande partie du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. La crise, alimentée par les actions belliqueuses du Rwanda, a causé la mort de milliers de civils innocents. Déplorant la partialité du médiateur, le Rwanda avait déjà annoncé son retrait de ce processus, qu’il jugeait peu favorable en raison des enjeux actuels. Face aux preuves accablantes détenues par d’autres États, Kinshasa semblait avoir l’avantage dans cette bataille diplomatique. Exigeant un retour aux négociations de Nairobi, le Rwanda privilégie désormais les pourparlers directs entre le gouvernement congolais et les rebelles.
Azarias Mokonzi
Author(s): tazamardc.net
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