A l’issue d’une réunion de consultation avec les responsables de l’AFC-M23 à Goma, Monseigneur Donatien Nshole, haut cadre de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) accompagné par les autres hommes de Dieu membres de la CENCO et l’ECC, a réaffirmé l’engagement des Églises catholique et protestante en faveur d’un dialogue inclusif pour la paix en République démocratique du Congo.
« Comme vous le savez, l’Église catholique et protestante se sont engagées ensemble dans une initiative visant à amener les forces vives du pays à un pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble. Pour cela, nous avons commencé une tournée des personnalités importantes impliquées dans cette dynamique, et nous avons pensé que l’AFC-M23 avait quand même une grande contribution à apporter dans cette dynamique de construction de la paix« , a déclaré Monseigneur Nshole. Il a insisté sur l’importance de 2025, que les deux Églises considèrent comme une « année de la paix« , et a souligné la nécessité d’écouter toutes les parties concernées, y compris la population locale.
La rencontre a permis d’aborder plusieurs questions sensibles, notamment la peur de la balkanisation du pays et l’exploitation illicite des ressources naturelles. « On a compris qu’il y a beaucoup de choses qui pourraient être réglées si les Congolais se mettaient autour d’une table. C’était aussi l’occasion de partager avec eux les préoccupations des Congolais sur la peur de la balkanisation et l’exploitation illicite des ressources. Là aussi, on a eu des réponses rassurantes : ils nous ont assuré qu’ils ne sont pas dans la dynamique de la balkanisation ni dans celle de l’exploitation illicite« , a ajouté le prélat.
En plus du dialogue, l’Église appelle à des mesures concrètes pour apaiser les tensions et restaurer la stabilité dans la région. « C’était aussi l’occasion de faire le plaidoyer pour l’ouverture de l’aéroport et du port, mais aussi pour obtenir l’arrêt de la guerre le plus tôt possible, parce que nous sommes convaincus que la solution à ce problème n’est pas militaire« , a-t-il conclu.
Cette initiative des Églises catholique et protestante s’inscrit dans un effort plus large visant à instaurer un climat de confiance entre les différentes parties prenantes du conflit. Leur approche, axée sur l’écoute et la réconciliation, pourrait ouvrir de nouvelles perspectives pour une paix durable dans l’Est du pays.
Franck Kaky
Author(s): tazamardc.net
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