Tshopo: près de 5.000 tonnes de maïs prévues en 2025 par les producteurs

Kinshasa, 11 février 2025 (ACP).- Près de 5.000 tonnes de maïs ont été prévues pour l’année 2025 par les producteurs locaux de la Tshopo (Nord-est de la République démocratique du Congo), au cours de deux saisons agricoles afin d’augmenter leur production de semoule, a-t-on appris mardi d’un entretien.

«Cette année, nous avons prévu de produire à deux étapes, c’est-à-dire entre la saison A et la saison B. Nous planifions de produire plus de 2.000 tonnes par saison, ce qui nous fera entre 4.000 et 5.000 tonnes pour toute l’année», a déclaré Dominique Kasimba, président de la coopérative des cultivateurs de cacao de la Tshopo.

«Nous avons planifié dans notre alliance productive de pouvoir faire une extension de notre semoule de maïs sur d’autres grandes villes de la République, notamment Kinshasa grâce à notre autoroute naturelle qui est le fleuve Congo. Parce que le transport maritime est moins coûteux», a-t-il ajouté.

Il a fait savoir que forte de son expérience dans la production de cacao, la coopérative s’est diversifiée dans la culture du maïs, reconnaissant son potentiel en tant que culture vivrière essentielle.

M. Kasimba a signifié que l’’utilisation de semences améliorées est un élément clé de la stratégie de production des agriculteurs. Ces semences, spécialement conçues pour maximiser les rendements, pourraient potentiellement augmenter la production annuelle jusqu’à 6.000 tonnes, à raison de 3.000 tonnes par saison.

Cependant, les projets de la Coopérative des cultivateurs de cacao de la Tshopo (COCUCT) sont confrontés à plusieurs défis, notamment la suspension des activités de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) pourrait entraîner la perte d’un appui financier important, dans le soutien de la production de maïs, d’amélioration de la transformation et de renforcement des capacités de stockage.

«Nous étions déjà en négociation avec un partenaire qui pouvait accompagner notre filière maïs pour nous permettre de faire beaucoup plus, mais la dernière décision du gouvernement américain de suspendre les activités de l’USAID […] va nous pousser à revoir un peu nos calculs, ou soit à y aller progressivement avec les moyens de bord», a-t-il déploré.

Malgré ce coup dur, les producteurs de maïs restent déterminés à poursuivre leurs efforts. Ils explorent des approches novatrices, telles que l’association de cultures dans le cadre de l’agroforesterie. En combinant la culture du maïs avec celle du cacao et d’autres légumineuses, ils visent à optimiser l’utilisation des terres, à améliorer la fertilité des sols et à diversifier leurs sources de revenus.

«Nous sommes déjà dans cette optique de faire des associations de cultures dans l’agroforesterie, dans les parcelles de cacao qui sont encore petites», a expliqué M. Kasimba, avant de faire savoir que «Cette combinaison maïs et cacao est devenue un modèle de développement économique pour les paysans, car ils ont des revenus au bout de trois mois en attendant que la culture du cacao puisse produire».

Dans un contexte de concurrence accrue avec les importations de semoule de maïs en provenance d’Angola et du Brésil, les producteurs locaux sont conscients de la nécessité de réduire les coûts de production et de transport. Ils s’efforcent d’améliorer l’efficacité de la chaîne de valeur, de la production à la commercialisation, afin de rester compétitifs sur le marché. ACP/ODM

Author(s): acp.cd
Source: Access the article

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Accepter les Notifications pour ne pas rater les news de la RDC OK No