Le Vice-premier ministre de la défense nationale, Guy Kabombo est arrivé ce lundi 10 février à Beni, ville devenue momentanément le chef-lieu de la province du Nord-Kivu après la chute de la ville de Goma aux mains des rebelles du M23. Il a atterri à l’aéroport de Mavivi vers midi local et a été accueilli par le général-major Evariste Somo, gouverneur de province. Dans sa suite se trouvent des officiers des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) dont le chef d’état-major général adjoint chargé des renseignements, le général Ychaligonja Nduru.
Le VPM a tenu un bref tête-à-tête avec des officiers de l’armée, une réunion élargie aux députés nationaux présents à Beni. Rien n’a encore filtré autour des échanges qui interviennent dans une ville située à près de 200 kilomètres de Lubero, dernier verrou de l’armée face aux rebelles du M23.
Une demi-journée surchargée pour le Ministre de la Défense qui a tour à tour rencontré les militaires blessés sur les lignes de front hospitalisés à l’hôpital général de référence de Beni. Il a, par ailleurs, inauguré l’hôpital militaire construit au camp Mambango à la périphérie de la ville. C’est d’ailleurs là qu’il a prêté une oreille attentive aux femmes des militaires qui ont présenté leurs doléances. Peu avant de rencontrer les nouvelles recrues de l’armée et les démobilisés.
Un séjour après la chute de Goma
Dans un contexte particulier, le ministre Guy Kabombo arrive une dizaine de jours après la prise de la ville de Goma par les rebelles du M23. Il est le premier membre du gouvernement a foulé le pied au Nord-Kivu après cette prise rebelle facilitée par l’armée rwandaise.
Le chef de l’État avait annoncé « une riposte vigoureuse » contre cette rébellion qui a resurgi en novembre 2021 et qui a occupé des dizaines d’entités décentralisées (villages, localités et une ville).
À Beni, le ministre Guy Kabombo retrouve la situation des islamistes ADF ayant multiplié ces derniers temps des attaques contre les populations civiles. Il a donc sur sa table deux épineuses questions, l’une liée à cette rébellion qui perdure et l’autre de l’agression rwandaise qui touche désormais le nord de la province du Nord-Kivu.
Dieubon Mughenze, à Beni
Author(s): actualite.cd
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