2025-02-10
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Des centaines de femmes ont été violées et brûlées vives à Goma, lundi dernier, lorsque les rebelles du M23 ont mis le feu à la prison de Munzenze où les victimes étaient détenues.
Des images prises peu après l’arrivée des rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, dans le centre de Goma révèlent de vastes panaches de fumée noire s’élevant de la prison dans la matinée du 27 janvier.
Bien que les détails de l’incident soient rares, l’atrocité semble être la pire du récent conflit mené par le M23 dans l’Est du pays où les Casques bleus de l’ONU n’ont pas pu se rendre à la prison pour poursuivre l’enquête en raison des restrictions imposées par les rebelles. Mardi passé, il est apparu qu’environ 2 000 corps attendaient toujours d’être enterrés à Goma.
Madame Vivian van de Perre, la Représentante spéciale adjointe pour la protection des civils et les opérations de la Monsuco, avance le chiffre d’au moins 200 femmes. « Il y a eu une évasion massive de 4 000 prisonniers. Or quelques centaines de femmes se trouvaient également dans cette prison. Elles ont toutes été violées et puis ils ont incendié le quartier réservé aux femmes. Elles sont toutes mortes après », a expliqué la cheffe adjointe de la force de maintien de la paix de l’ONU basée à Goma.
Cette semaine, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) a averti que la violence sexuelle était utilisée comme arme de guerre par des groupes armés rivaux à Goma.
Madame Van de Perre conclut en affirmant que se déplacer dans la ville était difficile : « Ils [le M23] nous autorisent à ravitailler nos bases en nourriture et en eau, mais en dehors de cela, nos mouvements sont extrêmement limités ».
Author(s): mediacongo.net
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