Les rebelles ADF ont tué 100 civils en l’espace de 4 jours dans le territoire d’Irumu, lors des attaques menées contre la population civile dans la région, indique l’ONG Convention pour le Respect des droits de l’homme (CRDH). La toute dernière incursion a eu lieu mardi 4 février dans la partie sud du territoire d’Irumu. Ces rebelles ont abattu 10 personnes, incendié des maisons et pillé des biens dans cette zone où des opérations militaires sont pourtant en cours, précisent la même source.
Ce qui pousse la société civile locale et des notables communautaires à parler de l’inefficacité des opérations conjointes contre les ADF.
Depuis environ quatre jours, les rebelles des ADF ont intensifié les attaques contre des civils, en majorité des agriculteurs ainsi que des retournés dans la partie Sud du territoire d’Irumu, sur la route nationale numéro 4 (RN4), entre Komanda et Luna.
Selon des sources locales, ces rebelles sont venus mardi de la forêt, par petits groupes, pour s’attaquer aux civils.
Ils ont surgi en tirant plusieurs coups de feu, ce qui a créé une panique générale, dans trois localités voisines dont Kangatiro, Butumai, et Lulueba à Idohu centre.
Des sources sécuritaires avancent un bilan de 9 civils tués dans leurs champs à l’arme blanche.
Ce bilan pourrait s’alourdir, prévient la société civile, qui explique que plusieurs personnes sont portées disparues. Quatre autres corps de civils tués par ces mêmes ADF, ont été retrouvés la veille, dans le village de Kazaroho à l’ouest de Bwana-Sura.
L’ONG CRDH indique que plus de 100 civils ont déjà perdu la vie depuis le début de cette semaine dans cette zone.
« Ces derniers temps, tout ce monde engagé dans ces opérations, n’intervient plus. On constate que tous les militaires, qu’ils soient Ougandais, Congolais, ne partent plus dans la brousse pour traquer les rebelles des ADF. L’ennemi est en train de tuer les gens à 5 kilomètres de la route nationale numéro 4 », s’indigne Christophe Munyanderu, coordonnateur de la CRDH.
Radio Okapi n’a pas pu atteindre le porte-parole des opérations conjointes, ni l’administrateur du territoire d’Irumu à ce sujet.
Author(s): radiookapi.net
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