2025-02-04
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Le ministère congolais des Hydrocarbures envisageait de procéder, début 2025, au dégazage du lac Kivu pour prémunir les populations, pas seulement riveraines et les écosystèmes, d’une explosion suffocante du dioxyde de carbone. Du fait de l’occupation de la ville de Goma par les forces spéciales rwandaises au vu et au su de la communauté internationale, le golfe de Kabuno d’où le gouvernement s’emploie au dégazage du lac, n’est guère accessible.
Goma court donc un risque aussi dévastateur que Tchernobyl. L’opinion internationale se souviendra de l’explosion du lac Nyos, au Cameroun, plus de 2 000 morts, sans compter des dégâts sur la faune et la flore. Que l’ONU, l’Union européenne, les États-Unis qui se taisent sur les crimes du régime de Kigali, ne feignent pas de ne pas avoir été au courant! Deux millions d’habitants, auxquels s’ajoutent plus de 650 000 personnes déplacées par les combats ces derniers mois ou années, qui vivent à proximité de la ville, dans des camps insalubres. D’après des sources recoupées, la population est martyrisée suite à la folie meurtrière de Paul Kagame, même si les hôpitaux et la Croix-Rouge n’ont à ce jour retrouvé qu’environ 780 cadavres!
Le pire est pourtant à craindre, à court terme, car, selon des experts, à défaut du dégazage, Goma et toutes les régions périphériques, au-delà de Bukavu, ne seraient plus que des chambres à gaz à ciel ouvert. Pourtant, il y a six mois, le ministère des Hydrocarbures indiquait que la phase industrielle s’exécuterait avec l’installation de 3 stations industrielles.
La première station installée et opérationnelle depuis mi-septembre 2023, avait rassuré les populations du Nord et Sud-Kivu quant à la résolution définitive de la problématique d’explosion gazeuse dans le Golfe de Kabuno. Mais un souci technique majeur s’est posé près de huit mois après, à savoir la dérive de la station pilote qui, mi-mars 2024, n’est plus qu’à 40 mètres d’une collision possible avec la station industrielle 1, mise d’ailleurs en arrêt pour réduire les risques d’une catastrophe. Malgré les menées subversives du M23 tracté par les RDF (les forces de défense rwandaise), dans la région, le gouvernement congolais s’employait avec l’expertise de la firme européenne Limnological Engineering SAS pour contrôler la montée du gaz.
Le lac Kivu est connu pour sa grande quantité du gaz méthane, qui est une source énergétique non négligeable déjà exploitée par le Rwanda avec la société Kivu watt. Outre ce gaz, le lac qui fait face aux villes de Goma et Bukavu, contient également du dioxyde de carbone (CO2) ou gaz carbonique en grande quantité, soit environ 155 km³! Dans la majeure partie du lac Kivu, ce gaz se situe à environ 60 m de profondeur. Ce qui n’est pas, en effet, le cas dans le golfe de Kabuno, partie située dans le nord-ouest du lac tout près de la cité de Sake à une vingtaine de kilomètres de Goma, où le lac n’a que 150 mètres de profondeur tout au plus, le dioxyde de carbone se trouve à une faible profondeur soit à au moins 10 mètres de la surface. Un risque permanent d’asphyxie pour les populations humaines et animales environnantes en cas d’explosion de ce gaz à effet de serre. Courant 2025, il était notamment question de relancer les opérations de deux stations restantes et de lever définitivement cette menace qui pèse sur les populations du Nord et Sud-Kivu et leurs écosystèmes. Hélas. Privée d’eau et d’électricité, isolée de toute assistance alimentaire, depuis des jours, Goma a tout l’air d’un Auschwitz!
Devenu maître de deux rives du lac Kivu, le Führer de Kigali, qui considère un large pan du Nord-Kivu comme sa région des Sudètes, pourrait échafauder de bric et de broc des raisons pour empêcher le dégazage du golfe de Kabuno décidé, de longue date, par le gouvernement Tshisekedi. Dans sa folie meurtrière, Kagame obtiendrait alors un pogrom des Congolais, par voie naturelle, l’inhalation du gaz du lac. Sa mission serait alors accomplie…sans coup férir. Que la communauté internationale, le Conseil de sécurité de l’ONU, les États-Unis, l’Union européenne, l’Union africaine, ne disent pas qu’ils ne savaient pas !
Author(s): mediacongo.net
Source: Access the article