Procès RDC-Rwanda : des organisations des droits humains appelées à dénoncer des crimes

Kinshasa, 29 janvier 2025 (ACP).-Des organisations congolaises de la défense des droits humains ont été mobilisées, lundi à collaborer avec le gouvernement pour dénoncer des crimes commis dans l’est de la République démocratique du Congo par le Rwanda en prélude du procès à la Cour africaine des droits de l’homme entre les deux pays, a-t-on appris de source officielle.

» Dans le cadre du procès qui s’ouvrira le 12 février 2025, nous avons jugé utile de solliciter la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) pour qu’elle travaille avec nous à la collecte des preuves selon les modalités qui seront indiquées. Nous souhaitons également que vous collaboriez avec nous dans la dénonciation de ces crimes, en utilisant les moyens traditionnels que vous avez toujours employés « , a relevé Me Samuel Mbemba, vice-ministre de la Justice, qui a présidé cet atelier devant plus de cinq cents (500) organisations de défense des droits humains.

» Comme vous le savez, la RDC est agressée par le Rwanda de Paul Kagame depuis plusieurs décennies. Cette agression a entraîné de nombreux cas de violations massives des droits de l’homme, des droits des populations civiles et des actes de viols. Plus précisément, il y a des massacres de nos populations, des viols de nos femmes et enfants, et le pillage de nos richesses « , a-t-il renchéri , soulignant qu’il s’agissait, pour cet atelier, de préparer le prochain procès d’Arusha.

Me Samuel Mbemba a aussi rappelé que, par rapport à l’agression rwandaise, le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, a mis en place plusieurs fronts. Il s’agit du front militaire, du front diplomatique, mais aussi du front de justice internationale.

Il a rappelé également que, pour le moment, il y a la présence des militaires rwandais sur certains territoires congolais.

» Il y avait le prétexte d’une rébellion, mais aujourd’hui, il n’y a plus de doute, à la fois au regard des différents rapports des Nations Unies, qui confirment la présence rwandaise sur notre territoire, mais aussi grâce aux observations des populations, des ONG de défense des droits de l’homme et d’autres acteurs. Nous avons désormais la certitude que le Rwanda ne se cache plus « , a martelé le vice-ministre de la Justice, exprimant avec fermeté, que le Rwanda et Paul Kagame sont les auteurs de l’agression dans l’Est de la RDC.

» Ils devront, un jour, répondre de leurs actes devant la Justice puisque ces actions ne resteront pas impunies « , a-t-il indiqué, soulignant. la détermination actuelle de la RDC, qui tient, selon lui, à défendre les droits de ses citoyens et à restaurer la paix dans cette région.

*Crimes commis dans l’est et normes internationales violées*

Par ailleurs, Paul Nsapu, président de la CNDH-RDC qui a relevé les différents crimes commis dans l’est du pays et les normes internationales violées par le Rwanda a d’abord expliqué que les crimes de guerre constituent des violations graves du droit international humanitaire commis à l’encontre des civils ou des combattants ennemis à l’occasion d’un conflit armé international ou interne.

» Ce sont des violations qui entraînent des responsabilités pénales individuelles de leur auteurs. Ces crimes découlent essentiellement des conventions de Genève du 12 août 1949 et de leurs protocoles additionnels 1 et 2 de 1977 et des conventions de la Haye de 1899 et 1907 « , a précisé le président de la CNDH-RDC, soutenant t que ces crimes sont également relevés dans le Statut de Rome.

Il a, en outre relevé que les autres crimes relevés sont ceux contre l’humanité et de génocide. En outre, il a cité des inventaires des actes des violences commis contre les femmes et les violences sexuelles, des actes des violences commis contre les enfants, ceux liés à l’exploitation des ressources naturelles, ainsi que l’évaluation des moyens dont dispose le système national de justice pour traiter des graves violations répertoriées.

Parmi les normes internationales violées, a-t- il dit, il y a la protection garantie à l’enfant soldat, l’interdiction aux enfants de participer aux hostilités et la protection des femmes dans les conflits armés.

ACP/C.L.

Author(s): acp.cd
Source: Access the article

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