Day: January 29, 2025

Kindu, 29 janvier 2025 (ACP).- La hausse de prix de haricots, des poissons chinchards ainsi que d’autres produits de première nécessité est observée depuis cinq jours sur le marché central de Kindu, chef-lieu de la province du Maniema, dans l’Est de la République démocratique du Congo, a appris l’ACP mercredi, dans un entretien.
« Les prix des denrées alimentaires notamment les haricots et les poissons chinchards sont en hausse sur le marché central de Kindu où un verre de haricots qui se vendait à 1.000 FC, est vendu actuellement à 1.500FC voire même 2.000FC et un colis de poissons chinchards qui se négociait à 10.000FC, est vendu à 20.000FC », a confié Thérèse Safi, vendeuse des denrées alimentaires au marché central de Kindu.
« L’interruption depuis quelques jours, des échanges commerciaux entre les villes de Kindu et de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, suite à la guerre d’agression rwandaise dont la RDC est victime, est à la base de cette hausse de prix de quelques denrées alimentaires en provenance de Goma », a-t-elle ajouté.
La ville de Goma, a-t-elle dit, étant la principale source d’approvisionnement des produits manufacturés et alimentaires pour la ville de Kindu, totalement enclavée, cette tendance à la hausse concerne également les pommes de terre, le soja, l’huile végétale, les laits de beauté, les kits scolaires et autres matériels de construction.
Elle a, à cet effet, appelé l’implication personnelle du Président de la République Félix Antoine Tshisekedi, pour des solutions idoines avant d’inviter tous les fils et filles de la province du Maniema à soutenir les Forces armées de la République démocratique du Condo (FARD), dans le but de barrer la route aux rebelles du M23, soutenus par le Rwanda.

Kinshasa, 29 janvier 2025 (ACP)-Les commerçants ont déploré mercredi, le manque à gagner enregistré les 28 et 29 janvier suite aux manifestations de la population contre l’agression rwandaise et l’incertitude de la population à vaguer à ses occupations à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), a constaté l’ACP.
« Nous déplorons seulement le manque à gagner enregistré ces deux jours suite à la manifestation d’hier et l’incertitude de la population à reprendre les activités Ni été l’agression rwandaise soutenue par les occidentaux, on n’allait pas subir cet impact sur nos économies », a déclaré Patrick Ekofo, commerçant au marché central de Kinshasa.
Selon lui, la manifestation est un moyen pour la population de revendiquer, mais cela doit se faire en respectant les biens d’autrui« Nous constatons encore aujourd’hui une reprise timide des activités, et certains magasins restent fermés.
Il nous revient de saluer la décision du gouverneur interdisant des manifestations de marches afin d’éviter les dérapages », a-t-il conclu.

– Le prix d’une botte moyenne d’amarante «Bitekuteku» de (± 2kg) en provenance de Kasangulu, dans la province du Kongo Central, (Ouest de la République démocratique du Congo), est passé de 10.000 à 15.000 FC, soit une hausse de 50%, a appris l’ACP mercredi dans un entretien au marché Matadi-Kibala (Ouest de Kinshasa).
Elle a attribué cette hausse des légumes de grande consommation au marché de la cité poumbu et Matadi kibala à cause des caractéristiques liées à la saison de production et de leur rareté sur le marché.
Stabilité de prix de certains légumesPar ailleurs, la stabilité de prix de certains légumes de grande consommation, selon Mme Thérèse Kitenge, est attribuée au caractère saisonnier.
En outre, les prix d’autres produits sont en baisse tels qu’une botte d’oseilles (Ngayi-ngayi) se vend à 1.000 FC, soit 0,35 USD, alors qu’elle coûtait 2.000FC, le gombo, qui se vendait à 2000 FC, revient aujourd’hui à 1500 FC, soit 0,52 dollar américain.
Et une botte de bourgeons d’ignames, connus sous le nom de « Bandindi», en dialecte Kimbala parlée au Kwilu, dans le Sud-ouest de la RDC, son lieu de provenance , qui coûtait 10.000FC, se négocie aujourd’hui 8.000 FC, soit 3,57 USD.

Les marchands du marché central de la ville de Kisangani (Tshopo) ont dénoncé mardi 28 janvier le pillage de leurs marchandises par des manifestants.
Les manifestations de colère contre l’agression rwandaise au Congo ont connu des débordements au centre-ville et dans quelques quartiers urbains.
Certains manifestants en ont profité pour dévaliser les marchands installés le long des artères du marché central.
S’il y a encore d’autres marches, nous demandons aux autorités compétentes de nous envoyer des éléments pour sécuriser le marché.
Les manifestations de soutien aux FARDC doivent se dérouler dans le respect de l’ordre public, ont indiqué les autorités urbaines.

Les acteurs humanitaires présents à Goma ont alerté, mardi 28 janvier, sur les conditions de vie précaires des familles déplacées ayant trouvé refuge dans différents quartiers cette ville.
A Radio Okapi, Benjamin Munege, responsable du programme multisectoriel d’aide humanitaire, a fait savoir que ces milliers autres déplacés survivent dans des familles d’accueil mais sans accès à l’eau, ni à la nourriture moins encore à l’électricité.
Cet acteur de la société civile s’inquiète de cette crise humanitaire grandissante et appelle à une intervention urgente des humanitaires.
Il craint que cette situation soit à la base des cas de décès dans les jours à venir :« Toutes ces populations se trouvent dans les familles d’accueil à Goma où il n’y a pas à manger, ni d’électricité moins encore d’eau.
Il a regretté que la pluie ne tombe pas non depuis quatre jours et les familles se rendent au lac Kivu pour s’approvisionner en eau avec le risque de noyades.

Si les uns s’insurgent contre cette guerre, d’autres invitent carrément le gouvernement central à la déclarer officiellement contre le Rwanda.
Même son de cloche avec le Frère Théotime Ubole Koshi, Directeur de la radio Tomisa Kikwit et membre de la Communauté des verbes dins.
Il diffuse à plusieurs reprises sur les antennes de la radio diocésaine Tomisa un message de soutien aux FARDC.
De son côté, Miriam Mulongita, étudiante, prône la déclaration officielle de la guerre contre le pays agresseur.
“J’invite le gouvernement central ainsi que le président de la République à déclarer officiellement la guerre contre ce Rwanda qui veut faire le gros dos”, a martelé -t-elle.