Les représentants de plusieurs pays sont intervenus dimanche 26 janvier à New York (USA), au cours de la réunion d’urgence du Conseil de sécurité consacrée à la situation dans l’Est de la RDC.
Tous ont appelé cet organe de l’ONU à prendre urgemment des actions pour stopper l’escalade du conflit et sauver des vies humaines.
Au cours de sa déclaration liminaire, Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint de l’ONU en charge des opérations de maintien de la paix, a déploré l’offensive depuis le début de l’année par la rébellion du M23, avec l’appui du Rwanda dans l’Est de la RDC. Cette offensive a conduite à la prise de cités de Minova et Sake.
« Il est encore possible d’éviter le pire pourvu que ce conseil agisse sans délai », a-t-il déclaré.
Sur la même lancée, la cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita, a appelé le « Conseil à agir maintenant pour sécuriser la population civile, les aides humanitaires, les travailleurs humanitaires et tout le personnel des Nations unies ».
Des mesures fermes
La situation sur le terrain est grave, a estimé pour sa part, le représentant de la France, demandant au Conseil de sécurité de prendre des mesures qui s’imposent.
La présence des troupes rwandaises en RDC, selon lui, constitue une « violation claire de la charte des Nations unies ». Il exige la fin de l’offensive du M23, le retrait des militaires rwandais du sol congolais ainsi qu’un plan de démantèlement des FDLR.
Intervenant devant le Conseil de l’ONU, les Etats-Unis ont affirmé vouloir aussi des « mesures fermes pour défendre Goma et Sake, face aux avancées du Rwanda et du M23 ». Ils se disent « alarmés par l’information relative à la création d’administration parallèle par le M23, qui constitue une violation de l’intégrité territoriale de la RDC ».
De son côté, le Royaume-Uni se dit « préoccupé par la vitesse et l’ampleur l’offensive du M23 » dans la région, appelant à une action rapide, car le nombre de victimes s’accroît d’heure en heure, a alerté son représentant au Conseil de sécurité.
Tous ces intervenants ont également condamné le brouillage, par les rebelles du M23, des signaux GPS utilisés par la MONUSCO. Cet acte complique le travail de la mission onusienne, l’achèvement de l’aide humanitaire, l’aviation civile. Il peut constituer un crime de guerre, selon eux.
Dialogue indispensable
Le Danemark, la Sierra Leone, le Sri Lanka, la Chine, le Pakistan, le Panama, la Russie, la Corée … ont abondé dans le même sens. Ils ont notamment demandé au Conseil d’agir pour mettre fin aux souffrances du peuple congolais, de pousser les belligérants à créer des couloirs pour permettre l’acheminement de l’aide humanitaire, de renforcer le rôle de la MONUSCO…
Les intervenants de ces pays ont également plaidé pour une solution politique à la crise actuelle.
« Il n’y a pas d’issue militaire à la guerre », a soutenu le diplomate français, appelant Kinshasa et Kigali au dialogue et à la reprise du processus de paix de Luanda.
Entre-temps, le représentant des USA a appelé à l’opérationnalisation d’un mécanisme de vérification ad hoc, pour garantir le respect du cessez-le feu convenu à Luanda par la RDC et le Rwanda.
Author(s): radiookapi.net
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