Au cours de la session d’urgence du Conseil de sécurité des Nations Unies ce dimanche, le représentant permanent de l’Angola auprès des Nations Unies, M. Francisco José da Cruz, a dénoncé la recrudescence des violences dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), appelant au respect strict du cessez-le-feu signé le 4 août 2024 et à une intensification des efforts de médiation.
M. da Cruz a exprimé la vive inquiétude de son gouvernement face à l’escalade du conflit, notamment l’occupation illégale de localités stratégiques comme Sake et Minova par le groupe armé M23, en violation flagrante du cessez-le-feu. « Ces actes menacent non seulement la paix en RDC, mais également la stabilité de toute la région des Grands Lacs », a-t-il déclaré, soulignant les conséquences humanitaires catastrophiques pour les civils, particulièrement autour de Goma, aujourd’hui assiégée.
Soutien au processus de Luanda
L’Angola, chargé par l’Union africaine de la médiation entre la RDC et le Rwanda, reste engagé dans le processus de Luanda. M. da Cruz a rappelé les progrès réalisés, notamment l’opérationnalisation du mécanisme de vérification ad hoc renforcé en novembre 2024, mais a souligné que des différends persistants, en particulier sur la question du M23, continuent de freiner une résolution durable.
Il a exhorté toutes les parties à respecter leurs engagements, tout en saluant les efforts de médiation entrepris par le Président angolais João Lourenço. « Le processus de Luanda demeure le cadre légitime pour parvenir à une paix durable entre la RDC et le Rwanda », a-t-il affirmé.
Hommage aux forces de maintien de la paix
Le représentant angolais a rendu hommage aux soldats de la MONUSCO et de la mission de la SADC (SAMIDRC) qui ont perdu la vie dans les affrontements récents, exprimant ses condoléances aux familles des victimes et aux pays contributeurs, notamment l’Afrique du Sud, le Malawi et l’Uruguay. Il a également salué leur bravoure dans la protection des civils.
Appel à l’action internationale
M. da Cruz a appelé la communauté internationale, et en particulier le Conseil de sécurité, à intensifier son soutien au processus de Luanda et à prendre des mesures décisives pour mettre fin aux hostilités. « L’intégrité territoriale de la RDC doit être respectée. Le Conseil de sécurité a le devoir de protéger les civils, de garantir la paix et de prévenir une catastrophe humanitaire », a-t-il conclu.
Author(s): actualite.cd
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