La reprise des combats autour de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, a provoqué une nouvelle escalade de la crise humanitaire, alerte l’ONG Oxfam. Des centaines de milliers de personnes, dont beaucoup avaient déjà été déplacées à plusieurs reprises, ont été contraintes de fuir à nouveau pour échapper à la violence.
Les familles déplacées se réfugient dans des écoles, des églises et d’autres abris de fortune à Goma, où elles font face à des conditions de vie précaires. Manenji Mangundu, directeur national d’Oxfam en RDC, alerte sur l’urgence de la situation :
« Les besoins les plus élémentaires pour la survie – nourriture, eau potable, soins médicaux, couvertures et protection – sont insuffisants et l’aide humanitaire ne leur parvient pas encore ».
Selon Oxfam, près de 600 000 personnes déplacées se trouvent actuellement dans les environs de Goma, tandis que 178 000 autres ont fui les récents affrontements entre le 4 et le 20 janvier 2025. Ces déplacements massifs mettent à rude épreuve les infrastructures locales, incapables de répondre aux besoins croissants.
Les conditions de vie des déplacés menacent leur santé et leur sécurité. Sans abris adéquats ni accès aux ressources élémentaires, le risque d’épidémies, notamment du virus Mpox, reste élevé, alerte Oxfam.
L’ONG internationale, qui s’efforce de fournir de l’eau potable aux populations déplacées, souligne que l’ampleur des besoins dépasse largement les capacités de réponse. L’aggravation de l’insécurité complique également l’accès aux zones touchées.
« Certaines familles ont été déplacées jusqu’à sept fois, sans aucune ressource ni soutien. Cette situation est insoutenable », déplore Manenji Mangundu.
Oxfam appelle à une mobilisation internationale pour répondre à cette crise humanitaire exacerbée par l’intensification des combats entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 soutenus par l’armée rwandaise.
Author(s): radiookapi.net
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