Kinshasa, 20 janvier 2025 (ACP).- Le déplacement des habitants de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, a été perturbé dans la matinée de lundi, par l’insuffisance du transport en commun en raison d’une grève timide des chauffeurs réclamant la révision à la baisse de la grille tarifaire.
« Nous sommes ici depuis 4 heures il n’y a aucun transport en commun, on ne sait comment se rendre au travail. Des chauffeurs ont grevé pour réclamer la révision de la nouvelle grille tarifaire (…), et voilà aujourd’hui, nous sommes pénalisés », a déclaré Michel Mawala, habitant du quartier Mpassa 1 à N’sele, une commune de l’Est de Kinshasa.
« Pour arriver au centre-ville, il faut prendre des motos et c’est compliqué pour nous qui habitons l’Est de Kinshasa, parce que cela nous coûte jusqu’à 20.000 francs congolais », a-t-il ajouté.
« Avant de prendre cette décision, il devrait d’abord mettre sur la voie publique des bus publics pour servir la population, et aujourd’hui avec cette grève les bus Transco sont insuffisants », a indiqué pour sa part Jeannette Kabeya, habitante du même quartier.
A Selembao, une commune du centre de la capitale congolaise, des chauffeurs ont refusé de transporter des passagers en contestation à la même mesure prise par le gouverneur de la ville dans son arrêté de janvier.
« Que les autorités comprennent que nous souffrons beaucoup sur les artères de Kinshasa. Nous ne pouvons pas transporter les gens, les conditions sont difficiles. Je suis tout à fait d’accord avec le gouvernement provincial qui dit avoir baissé le prix du transport parce que le prix du litre d’essence aussi a baissé. Mais l’état de nos routes n’est pas bon, ce qui entraîne des embouteillages », a dit Gaylord Nsimba, conducteur d’un minibus.
Non-respect de la nouvelle grille tarifaire
Vue de la circulation des véhicules à Kinshasa
Cette nouvelle grille tarifaire n’a pas été respectée, ce même lundi, par les transporteurs des lignes telles Kapela-Commerce et Kindele-Rond-point Ngaba, qui ont fixé le prix de la course à 2000 francs congolais au lieu de 1000, comme exigé par l’arrêté du gouverneur de la ville de Kinshasa, a-t-on constaté.
Par contre dans la commune de Ngiri-Ngiri, les bus ont circulé normalement en dépit du mouvement de grève annoncé, lundi, par un groupe de chauffeurs qui s’opposent à la décision de l’exécutif provincial.
La même situation a été observée le même jour dans les communes de Kasa-Vubu, de Lemba, Kalumu, Masina et Mont-Ngafula, respectivement dans les parties centre, est et ouest de Kinshasa.
L’Association des chauffeurs du Congo (Acco), partenaire du l’Etat n’a pas appelé les conducteurs des taxis et taxis-bus à la grève. Toutefois, elle s’est engagée plutôt à vulgariser auprès de ses pairs l’arrêté portant fixation de la nouvelle grille tarifaire publiée le 7 janvier 2025.
Le secteur de transport en commun de la ville de Kinshasa n’a pas de grille tarifaire depuis une décennie malgré la fluctuation de prix de carburant à la pompe. ACP/C.L.
Author(s): acp.cd
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