Sud-Kivu: l’exploitation “abusive” du sable, cause de l’effondrement du stade Kisheke et du pont Musheke à Idjwi

2025-01-17

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Le territoire insulaire d’Idjwi au Sud-Kivu est confronté à une exploitation “abusive” et permanente de sa principale ressource naturelle “le sable “, qui entraîne plusieurs dégâts sur l’environnement et les infrastructures communautaires.

Pour le stade Kisheke, les exploitants ont creusé des trous de plus de 2 m dans la rivière qui porte le même nom, à la recherche de ces matériaux de construction, une situation qui a provoqué des éboulements jusqu’à emporter une partie du stade. Du côté du pont Musheke, c’est la même situation emportée cette infrastructure.

Les activistes de la société civile dans les chefferies de Ntambuka et Rubenga, deux entités territoriales décentralisées d’Idjwi, dénoncent avec fermeté l’exploitation abusive du sable par des particuliers qui provoque l’écroulement des ponts, la dégradation de l’environnement et la destruction de la route principale reliant les deux chefferies.

“Les ponts Musheke et le stade Kisheke sont actuellement sous effondrement à cause de cette exploitation abusive du sable. Meme les ponts Kishovu, Karhulo et Kisheke sont à ces jours menacés déroulement car ceux qui retirent les sables occasionnent la dégradation du sol et les éboulements commencent “, dénonce Gloire Ngulamagala, président de la société civile en chefferie de Ntambuka.

Même son de cloche de la part de la société civile du groupement Mpene qui dénonce aussi le délabrement de la route principale d’Idjwi à cause de l’exploitation abusive du sable.

Amos Buyeye son président, invite les autorités locales, provinciales et nationales à prendre de dispositions pour sauver les infrastructures communautaires menacées par ces exploitants.

Des agriculteurs payent le prix

Des cultivateurs sont les plus, victimes de cette extraction du sable. Des dizaines de champs sont emportés par les érosions provoqués par les exploitants de ces matériaux de construction.

“Nos champs sur le long du lac sont fortement endommagés. Quand les exploitants retirent du sables, ils creusent des trous et qui à la longue, deviennent la base des éboulements qui emportent nos terres jusque dans le lac”, Regrette Mawazo, agricultrice de son état.

Un autre passant sur la route principale s’inquiète du danger observé sur des tronçons routiers vers les villages Cikoma et Buzibu où passent plusieurs malades transférés vers l’hôpital général de référence de Monvu.

“Il faut que l’état prenne des mesures sérieuses pour protéger la route. Elle est importante, car elle nous facilite la circulation et plus les malades qui sont chaque fois transférés à l’hôpital de Monvu. Si ces ponts sont cassés où passerons-nous encore ?, s’interroge-t-il.

Ce qu’il faut pour réglementer ce secteur et sauver les infrastructures

L’administrateur de territoire d’Idjwi, reconnaît aussi les dégâts environnementaux et sociaux provoqués par l’exploitation du sable dans sa juridiction. Mamboleo Mustapha, est aussi déterminer à mettre fin à cette exploitation qualifiée “d’abusive” par la société civile et les mouvements citoyens.

Une décision est déjà publiée par l’autorité territoriale dans ce sens. La décision numéro 5072/10 du mois de janvier 2025, suspend toutes les activités d’exploitation, de commercialisation et de transport du sable dans la rivière Kisheke depuis sa source jusqu’à son embouchure.

Mamboleo Mustapha met en garde tout exploitant, négociants ou transporteur qui agirait contrairement à cette décision se verra “être puni conformément aux lois qui réglementent ce secteur “.

Le service de SAEMAPE à Idjwi, un service public de l’état Congolais chargé de l’assistance et encadrement des creseurs artisanaux, insiste sur la mise en pratique du code minier en vigueur, fait savoir Steve Chajingi, chef de bureau du SAEMAPE à Idjwi.

” La loi prévoit la création et l’agrément d’une coopérative minière pour que nous puissions bien suivre les exploitants et mettre sur pied les stratégies ensemble afin de protéger l’environnement et les infrastructures communautaires”, explique-t-il.

Author(s): mediacongo.net
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