Kinshasa, 17 janvier 2025 (ACP).- L’héritage artistique de la chanteuse gospel Marie Misamu de la République démocratique du Congo, décédée le 16 janvier 2016 mettant un accent sur son style de musique et les spécificités de sa voix, a été évoqué jeudi à Kinshasa dans un témoignage d’une artiste, à l’occasion de la commémoration du 9ème anniversaire de sa mort.
»Je garde un très bon souvenir de la sœur Marie Misamu. Pour moi, c’était une chanteuse hors norme, elle m’a marquée par son style de musique, par sa façon de chanter, elle possédait les atouts d’une grande chanteuse qui ont façonné son héritage artistique », a déclaré la chanteuse Generose Aliama Lukusa surnommée » Sa Majesté Imperalia ».
» Personnellement, j’aimais beaucoup les chansons telles que « Seigneur », sortie en 2022, Liboma na Nzambe d’avec la sœur Alice Ali, Associée réalisée en featuring avec le Pasteur Moïse Mbiye et tant d’autres », a-t-elle ajouté.
Selon elle, Marie Misamu faisait partie d’un cercle très fermé des chanteuses possédant une qualité vocale exceptionnelle.
» Sur le plan technique vocal, ouf ! Rien à dire, Marie Misamu était exceptionnelle. Je me rappelle de la chanson « Reconnaissance », qui a toujours été mon coup de cœur, parce que vocalement la sœur avait vraiment assuré. On pouvait constater de la puissance dans sa voix, et je ne sais vraiment pas si dans un concert quelqu’un d’autre pouvait l’interpréter comme elle », a-t-elle fait savoir.
» Vague après vague, ce sont des genres de chansons qui demandent vraiment de bien bosser, d’avoir vraiment une très bonne technique. Elle reste pour moi l’une des meilleures dans le milieu gospel », a-t-elle témoigné.
Et de renchérir : ‘’ c’est une chanteuse qui nous manque énormément. Elle avait un style unique. Elle était une femme qui savait se faire remarquer de par son style vestimentaire et coiffure singuliers », avant de conclure : » pleine de charme, elle savait parler et je reste convaincue en tant que chrétienne, que la sœur repose dans la présence de celui dont elle a servi avec amour, après nous avoir ici sur terre, bénis et consolés à travers ses chansons divinement inspirées ».
Abordant dans le même sens, Ruth Misamu, fille de la défunte chanteuse gospel Marie Misamu n’est pas restée indifférente : » Cela fait vraiment 9 ans qu’elle est partie et personne n’a pu remplacer cette voix, ce phare d’espoir, cette beauté en Christ. C’est intéressant de voir comment Dieu élève quelqu’un pour créer un tel impact sur plusieurs générations, même après le départ de la personne. Je prie pour que cela vous donne de l’espoir pour ce que Dieu peut faire et jusqu’où il peut emmener quelqu’un. Il ne s’agit pas d’être vu, mais de créer un héritage. Que les gens peuvent vous voir et vous célébrer même après votre départ », a-t-on lu sur sa page sociale.
Née le 16 novembre 1974 à Kinshasa, Marie Misamu Ngolo faisait partie d’un cercle fermé des chanteuses possédant une qualité vocale exceptionnelle qui a fait d’elle une chanteuse gospel de renommée internationale ayant marqué l’histoire de la musique chrétienne de la RDC à travers ses œuvres.
Elle a commencé la musique à l’âge de 11 ans alors qu’elle était encore élève. La nouvelle chanteuse a développé le style gospel au côté de l’artiste musicien Debaba en participant à son album intitulé » Musamaliya » puis en featuring avec lui dans son premier album Nazirea, who’s that girl en 1998. C’est grâce à ces participations que Marie Misamu commençait à se faire un nom.
En 2004, elle s’impose comme une chanteuse gospel populaire congolaise avec la sortie de son l’album « Mystère du voile 1 », avec plusieurs chansons, comme « Salela nga bikamwa », « Masolo Ya kati » et « Associé ». L’artiste fait également des collaborations avec d’autres artistes musiciens chrétiens comme Charles Mombaya et elle a livré des concerts en Afrique et en Europe.
En 2014, elle sort l’album « Mystère du voile volume 3 », dans lequel elle s’exécutait plusieurs chansons, entre autres « Saison », « Nzambe Ya ba Ndéfis », « la reconnaissance » et « Résurrection » qu’elle chantait avec sa fille Ruth Misamu.
L’artiste gospel Marie Misamu, alias » Miss Maria » a laissé 8 albums de son vivant à savoir : « Nazirea », « Vallée Ya bacca », « Ma prière », « Béatitudes », « Mystère du voile 1,2 et 3 », « Face B » et « Elonga (100% adoration) ». En plus de la musique, elle fut également styliste, modéliste, couturière et décoratrice. Cette artiste à plusieurs talents a participé à un film intitulé « Les habits neufs du gouverneur » avec le musicien Félix wazekwa, également à plusieurs pièces théâtrales du groupe Cinarc, rappelle-t-on. ACP/C.L.
Author(s): acp.cd
Source: Access the article
