2025-01-12
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Effondré depuis le vendredi 20 décembre 2024, le pont Embo qui relie les villages Bafamuka dans le groupement de Ngayu, en chefferie de Bandaka et Bafwambaya dans le groupement portant le même nom, en chefferie de Bombo, respectivement à 46 et 47 km de Niania en territoire de Mambasa (Ituri) sur l’axe Isiro n’est pas toujours réhabilité.
Cette situation a des conséquences néfastes sur le vécu de la population qui voit le panier de la ménagère affecté négativement.
La circulation est coupée entre le territoire de Mambasa (Ituri) et celui de Wamba (Haut-Uélé) via la voie routière, et la province de Haut-Uélé comme celle de l’Ituri connaissent une hausse des prix des produits agricoles et produits manufacturés comme le sucre, le savon, l’huile de palme et autres.
“Il y a hausse des prix des produits manufacturés vers PK 47, PK 51 et dans la province de Haut-Uélé. Car on est obligé de payer les frais de déchargement, déposer les marchandises dans les pirogues et charger sur l’autre rive de la rivière, avec tous ces frais, le prix ne doit qu’être revu à la hausse”, a indiqué un opérateur économique du Haut-Uélé.
En ville de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, les conséquences de l’effondrement de ce pont ont touché le panier de la ménagère, l’huile de palme a connu une hausse au niveau de marché, car pour évacuer l’huile de palme, il faut passer par le territoire de Mahagi, Djugu et Aru pour Bunia.
“Le prix du bidon d’huile est passé de 60 000 à 80 000 fc, il n’y a presque plus rien dans nos dépôts, cette situation nous inquiète, les acheteurs non plus”, a indiqué une vendeuse rencontrée au marché central de Bunia.
Des pirogues en action pour sauver tant soit peu la situation.
Pour une évacuation des marchandises, quelques pirogues sont déjà en action sur la rivière Embo, mais la société civile du territoire de Mambasa craint des naufrages qui pouvaient survenir. Mugenyi Yuma, son président, s’interroge aussi sur la qualité des matériels utilisés lors de la dernière réhabilitation de ce pont en 2018.
“Entre 2018 et 2024, le pont s’est effondré deux fois, on se demande si on avait utilisé quel type de matériel. Comme mécanisme de passage , il y a déjà plus de dix pirogues pour faciliter la traversée de la population et quelques marchandises”, a-t-il indiqué.
A quand la réhabilitation de ce pont ? En tout cas, l’Office de Routes n’a fait aucune communication quant à ce. Situation qui inquiète la société civile du territoire de Mambasa.
“Jusque-là, aucune disposition de réhabilitation n’est mise en place, c’est pourquoi nous plaidons au gouvernement tant provincial que national d’intervenir pour la réhabilitation de ce pont qui est d’une importance capitale”, a plaidé Mugenyi Yuma.
D’autre part, le gouvernement provincial du Haut-Uele a rassuré quant à la réhabilitation de ce pont. Dans un communiqué, le gouverneur de cette province a noté que le chef de l’Etat Congolais, Félix Tshisekedi s’est déjà impliqué personnellement dans ce dossier de réhabilitation de ce pont. Il avait appelé les opérateurs économiques à la responsabilité.
“L’effondrement du pont Embo, après celui du pont Bomokandi, expose notre province à un risque majeur d’enclavement total. J’appelle le Gouvernement central à agir de toute urgence pour rétablir la circulation sur ces axes vitaux et éviter une crise économique et sociale. Il est également temps que chacun, en particulier les opérateurs économiques, prenne ses responsabilités en respectant les charges autorisées pour préserver nos infrastructures”, avait indiqué le chef de l’exécutif du Haut-Uele.
Il faut souligner ici que la province de l’Ituri et celle du Haut-Uelé font face aux problèmes d’infrastructures routières, la plupart des ponts datent de l’époque de Mobutu, et pour certains observateurs, la reconstruction est mieux que la réhabilitation de ces ponts.
Author(s): mediacongo.net
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