Au total, dix membres du mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA) ont été arrêtés ce jeudi 9 janvier par la Police nationale congolaise en pleine manifestation dans la ville de Goma, au Nord-Kivu, dans la partie orientale de la République démocratique du Congo.
Ces jeunes, réunis au sein de cette structure citoyenne, réclamaient la récupération par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) des zones sous occupation de la rébellion du M23. Ils dénonçaient également les violences exercées contre les populations civiles par cette rébellion soutenue par le Rwanda, notamment dans les territoires de Masisi, Rutshuru, Nyiragongo et Lubero, toujours au Nord-Kivu.
Cette arrestation est mal perçue par d’autres mouvements citoyens, tels que La Voix des Marginalisés, qui s’interroge sur la procédure employée par le maire de Goma pour étouffer cette manifestation.
« Nous regrettons cette arrestation musclée de nos camarades par la Police nationale congolaise, alors que le maire de Goma était déjà informé de ladite marche. Jusqu’à présent, nous ne savons pas où se trouvent nos camarades. Nous exigeons leur libération dans un bref délai, car ils manifestaient pour une cause commune », a indiqué Phélicien Tumsifu.
Peu avant cette manifestation, le maire de Goma, dans un communiqué, avait interdit aux membres de la LUCHA de manifester sur la voie publique. Selon le commissaire supérieur Kamanda Faustin, cette mesure se justifie par la situation sécuritaire tendue autour de Goma.
Cette manifestation du mouvement citoyen LUCHA, malheureusement étouffée par les forces de l’ordre, intervient alors que les affrontements se poursuivent entre les Forces armées de la République démocratique du Congo, appuyées par les jeunes résistants Wazalendo, et les rebelles du M23-RDF-AFC dans la province du Nord-Kivu.
Anselme Syangoma
Author(s): tazamardc.net
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