Une explosion d’une bombe a coûté la vie à au moins quatre personnes ce mardi dans la cité de Sake, située à environ 26 kilomètres à l’Ouest de Goma, dans la province du Nord-Kivu. L’incident s’est produit alors que des affrontements violents éclataient entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), soutenues par des miliciens locaux, et les rebelles du M23, appuyés par l’armée rwandaise.
La bombe, qui aurait été tirée depuis les collines environnantes où se déroulent les combats, a également blessé deux autres personnes, selon des sources locales. L’autorité de la région a confirmé l’information, exprimant son désarroi face à cette escalade de violence, surtout à un moment où de nombreux déplacés, fuyant les conflits de l’année précédente, revenaient dans la région
Mwami Primo Bauma, chef du groupement Kamuronza, a déclaré
: « Il y a une bombe venant du M23 qui est tombée à côté de la CBCA Birere et qui vient de faire quatre morts et quatre blessés. Il y a certaines personnes qui venaient de rentrer parce qu’elles ne supportaient pas la vie dans des camps. Maintenant, c’est parmi ces gens-là qu’il y a des morts ».
La cité de Sake, qui abrite des milliers de déplacés ayant fui les combats depuis 2023, a été plongée dans une psychose après cet événement tragique. Les tensions dans la région se sont intensifiées, comme en témoigne le bombardement de Bweremana le week-end dernier, qui a fait au moins trois morts et plusieurs blessés.
La société civile a réagi fermement, qualifiant ces attaques de violations graves du droit international humanitaire. Ces nouvelles explosions rappellent douloureusement celle survenue le 3 mai 2024, qui avait fait une trentaine de morts dans un site de déplacés à la périphérie de Goma.
La reprise des hostilités dans le territoire de Masisi coïncide avec la récente condamnation par l’Union européenne et les États-Unis de l’occupation de la cité de Masisi et des zones environnantes par le M23. Ils appellent à un retrait immédiat des rebelles et exhortent le Rwanda à mettre fin à toute coopération avec ce groupe armé, tout en demandant le retrait de ses forces militaires du territoire congolais.
La situation demeure volatile et la population de Sake, déjà éprouvée, redoute de nouvelles violences.
La rédaction
Author(s): tazamardc.net
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