Bunia, 31 Décembre 2025 (ACP).- La restauration de la paix sur l’ensemble du territoire de Djugu, en province de l’Ituri, dans le Nord-est de la République démocratique du Congo, est le principal vœu de l’année 2025 exprimé par les déplacés de différents sites de Bunia, a appris l’ACP mardi dans un entretien.
«Pour l’année 2025, nous adressons un message au gouvernement de la République pour qu’il restaure la paix dans le territoire de Djugu afin que nous puissions retrouver nos milieux d’origine et reprendre nos activités agricoles», a déclaré Junior Jilo, déplacé du site de l’ISP.
Il a ensuite précisé que cet appel urgent au gouvernement résulte d’énormes difficultés rencontrées par les déplacés de différents sites de la ville de Bunia ainsi que ceux de l’intérieur de la province, car, a-t-il laissé entendre : «ils souffrent d’un manque d’assistance humanitaire, d’un accès limité aux soins médicaux et d’installations sanitaires inadéquates, ce qui les expose à des maladies qui ont comme conséquence plusieurs cas de décès».
Esther Mugisa, hébergée dans le même site, a souligné que la restauration de la paix tant dans le territoire de Djugu et celui d’Irumu serait non seulement bénéfique pour les déplacés, mais constituerait également une étape cruciale vers la stabilité régionale, car, a-t-elle laissé, entendre : «cela permettrait aux retournés d’exercer leurs activités agricoles et commerciales en toute tranquillité aux fins de reconstruire leur vie».
La crise sécuritaire que traverse la province de l’Ituri depuis décembre 2017 a eu comme point de départ le territoire de Djugu qui a payé le plus lourd tribut en termes des dégâts humains et matériels suite à l’activisme, dans un premier temps, de la milice CODECO, avant l’apparition d’autres groupes armés locaux à savoir : Zaïre, MAPI, FPIC.
Cette crise sécuritaire a provoqué le déplacement de nombreuses personnes, y compris des enfants qui se retrouvent exclus du circuit scolaire dont certains errent dans les grandes artères de la ville de Bunia, quémandant de l’argent auprès des passants, tandis que d’autres sont exploités économiquement par les tenanciers de restaurants de fortune, communément appelés «Malewa», au marché central, où ils effectuent divers petits travaux tels que laver les assiettes et les casseroles. ACP/UKB
Author(s): acp.cd
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