Après la riposte armée contre l’invasion rwandaise dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu, les rebelles du M23, qui se vantaient de leurs succès, semblent désormais essoufflés.
En effet, depuis la reprise de plusieurs localités par les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les résistants Wazalendo, ces rebelles, bénéficiant du soutien indéfectible du Rwanda, dénoncent des violations du cessez-le-feu établi par le processus de Luanda, qu’ils ont eux-mêmes renié.
Dans un communiqué adressé au mécanisme régional de vérification, cette coalition accuse l’armée congolaise d’utiliser des drones de la MONUSCO pour mener des attaques ciblées contre leurs positions. Nos sources indiquent que ces frappes ont permis de neutraliser plusieurs rebelles. C’est d’ailleurs en raison de ces bombardements précis que ces assaillants se sont retranchés dans des églises et des écoles pour échapper à cette pression.
En dénonçant le cessez-le-feu, ces groupes, que Kinshasa qualifie de terroristes, ont réaffirmé leur volonté d’atteindre une solution pacifique, en lien avec le processus de Nairobi, tout en exigeant la libération de leurs combattants capturés par les FARDC. Ce communiqué illustre bien l’essoufflement des rebelles face à l’intensification des frappes terrestres et aériennes.
Le quiproquo
Après avoir saisi le mécanisme régional de vérification, les rebelles se retrouvent dans une position délicate face à la pression militaire des FARDC et des résistants Wazalendo. Dans un communiqué publié le Vendredi 27 décembre 2024, les partisans de Kagame menacent de prendre le contrôle des aéroports de Goma, au Nord-Kivu, et de Kavumu, au Sud-Kivu.
« L’AFC tient à rappeler qu’elle n’est responsable d’aucune provocation, ni d’aucune attaque », se plaint-elle
Cette menace survient également après leur échec à s’emparer de l’aérodrome de Kiziba à Minembwe, où leurs alliés de la coalition Makanika-Red Tabara ont été stoppés net par les FARDC, qui poursuivent vigoureusement leurs opérations. Plus de 30 rebelles ont été neutralisés lors des attaques menées entre le 25 et le 26 décembre, selon l’armée, qui précise que l’objectif était de contrôler cet aérodrome pour relier cette partie de la province au Rwanda, facilitant ainsi le ravitaillement en armements, munitions et personnel.
« Tout cela vise à ouvrir un front AFC-M23 dans le Sud-Kivu. Les FARDC ont déjoué ces attaques, et ces terroristes se sont heurtés à la puissance de feu de l’armée loyaliste », a déclaré le lieutenant Marc Elongo, porte-parole de l’armée dans le Sud-Kivu
Ces multiples attaques témoignent de l’essoufflement de ces rebelles, étouffés par les frappes terrestres et aériennes des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), déterminées à maintenir le contrôle sur ces zones.
Azarias Mokonzi
Author(s): tazamardc.net
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