Kasaï Oriental : l’abrogation d’un arrêté ministériel souhaitée par une société minière

Mbuji-Mayi, 23 décembre 2024 (ACP). – L’abrogation de l’arrêté du ministre des Mines qui restreint la liberté de commercialisation du diamant à la Société Anhui-Congo pour l’investissement minier (SACIM), basée dans le territoire de Miabi, province du Kasaï Oriental (centre de la République démocratique du Congo), est l’une des principales attentes de cette entreprise, a appris lundi l’ACP au cours d’un entretien.

« Je voudrais solliciter auprès du Chef de l’Etat, en tant que Père de la nation, l’abrogation de l’arrêté du ministre des Mines qui restreint la liberté de commercialisation du diamant à la Société Anhui-Congo pour l’investissement minier (SACIM) », a déclaré M. Jean-Marie Tshikuna, coordonnateur adjoint de la SACIM.

A l’en croire, beaucoup de jeunes travailleurs sont en train de démissionner parce qu’ils ne voient aucune perspective sur leur avenir hypothéqué à cause de cette mesure.

Il a déploré le fait que l’existence de cet arrêté est à la base également de la réduction des clients éventuels qui se bousculaient pour l’achat du diamant, laissant ainsi la place à un petit nombre qui impose les prix.

« Cet arrêté a été pris le 22 février de l’année 2022 alors que le code minier notamment dans ses articles 64 bis litera D et 108 reconnaît aux entreprises minières l’activité commerciale », a-t-il dit.

« La concurrence qu’il y avait avant qui permettait d’avoir un grand nombre d’acheteurs, n’existe plus. Les acheteurs qui sont maintenant à un petit nombre, ont le monopole, ce qui fait qu’ils imposent leurs prix et des prix sous-évalués par rapport au coût d’exploitation », a fait savoir le coordonnateur adjoint de la SACIM.

Il a indiqué que depuis quela MIBA est pratiquement en faillite, l’unique grande société dans l’espace Grand Kasaï, c’est la SACIM. Quand cette société payait régulièrement chaque mois, il y avait quand même une masse monétaire qui était déversée dans le circuit commercial et tout le monde pouvait se retrouver. Même au niveau des régies financières, leurs assignations en grande partie, l’argent devait provenir de la SACIM. Actuellement c’est la misère partout parce que la SACIM est en difficulté.

Jean-Marie Mukuna souhaite voir le Président de la République donner des nouvelles orientations pour la relance des activités de la multinationale chinoise AFEC, qui a investi dans cette province, à travers la SACIM.

Une visite d’espérance pour relancer la MIBA

Le siège de la MIBA à Mbujimayi

La délégation syndicale de la Minière de Bakwanga (MIBA), estime pour sa part, que la première visite du 2ème quinquennat du Chef de l’Etat au Kasaï Oriental, est celle d’espérance pour la concrétisation de la première tranche de 70 millions de dollars pour la relance effective de la société.

« Les attentes du banc syndical de la MIBA sont les mêmes attentes qu’a toute la population kasaïenne. Tout le monde veut voir cette société émerger, se revêtir de sa belle robe », a déclaré M. Febatare Mohamed Ntumba, président de la délégation syndicale de la société Minière de Bakwanga (MIBA).

ACP/C.L.

Author(s): acp.cd
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