Kinshasa, 22 décembre 2024 (ACP).- Un appel a été lancé samedi au gouvernement de la République démocratique du Congo par la société civile, lors d’une conférence de presse, pour des consultations avec les parties prenantes afin d’adapter la loi de finances 2025 au Plan national stratégique de développement (PNSD) 2025-2027.
« Le gouvernement devrait organiser des consultations avec les parties prenantes afin d’adapter la loi de finances 2025 au Plan national de développement stratégique », a déclaré Bishop Abraham Djamba, directeur exécutif du Réseau gouvernance économique et démocratie (Reged).
Selon la société civile, l’élaboration d’un PNSD 2025-2027 au cours du 1er trimestre 2025 permettra de concevoir une loi de finances rectificative 2025 qui prenne en compte les véritables priorités des citoyens.
Augmentation des prévisions de la ligne sur la vente de permis de conduire
La société civile a également appelé le gouvernement congolais à augmenter les prévisions de la ligne sur la vente de permis de conduire à 123. 493. 920 000 CDF pour 1. 500. 000 de permis de conduire, comme prévu en 2021.
« Nous recommandons au gouvernement d’augmenter les prévisions de la ligne sur la vente de permis de conduire à 123. 493. 920, 000 CDF, soit 41. 800. 000 USD pour 1. 500. 000 permis de conduire, comme prévu en 2021, vendus à un coût moyen de 27,9 USD par permis », a ajouté Bishop Abraham Djamba.
Selon cet acteur de la société civile, si l’on se réfère au besoin total ci-dessus cité, l’État encaisserait une moyenne des recettes de 411. 646. 400, 000 CDF, soit 139. 333. 333 USD.
En ce qui concerne la santé, elle a plaidé pour l’accroissement des crédits alloués au secteur afin d’atteindre 15 %, conformément aux accords d’Abuja, pour prendre en compte les besoins exprimés par le secteur.
Pour l’éducation, elle a demandé au gouvernement de porter le budget du secteur à au moins 20 %, au lieu de 17,72 % comme prévu dans le PLF 2025, afin de se conformer aux engagements internationaux, dont l’ODD 4 (Objectif pour le développement durable) et le Protocole de Dakar.
« La part du budget alloué au secteur de l’éducation s’élève à 8 042 360 209 165 CDF, soit 17,72 % des dépenses publiques prévues pour 2025. Ces prévisions sont en régression de 0,72 % par rapport à l’exercice 2024 et de 2,28 % par rapport à l’engagement international du gouvernement », a fait remarquer Abraham Djamba.
Selon la source, depuis 2022, contrairement aux engagements de Dakar et de l’ODD 4, la part du budget alloué au secteur de l’éducation est en deçà du plafond de 20 %. Cette évolution se présente de la manière suivante : 16,77 % en 2022, 18,49 % en 2023, 18,44 % en 2024 et 17,72 % pour 2025, alors qu’elle avait déjà atteint 21,77 % en 2021. Cet état de choses entame non seulement la crédibilité du gouvernement vis-à-vis de tous ses partenaires, mais a aussi un impact sur la mise en œuvre de la politique de la gratuité de l’enseignement amorcée depuis 2019.
Cette régression, a-t-il expliqué, aura une incidence négative sur la qualité de l’éducation, ainsi que sur les conditions de vie et de travail des enseignants.
La société civile a fait remarquer que le Cadre budgétaire moyen terme (CBMT) 2025-2027 sur lequel devrait se baser la loi de finances 2025, ainsi que le Cadre de dépenses à moyen terme (CDMT) correspondant, ne sont pas fondés sur les priorités d’un PNSD élaboré et adopté avant la période concernée.
ACP/JF
Author(s): acp.cd
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