Mines: le “Congo n’est pas à vendre” appelle les États-Unis à “maintenir les sanctions contre Dan Gertler”

2024-12-20

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La coalition “Le Congo n’est pas à vendre” (CNPAV) a pris position contre une éventuelle levée des sanctions américaines dont faisait l’objet Dan Gertler.

Lors d’une conférence de presse, « Congo n’est pas à vendre » (CNPAV) a exhorté les États-Unis à ne pas lever les sanctions imposées à l’homme d’affaires israélien. Selon la coalition, tout allègement de ces mesures sans renégociation d’un accord jugé inéquitable entre la République Démocratique du Congo (RDC) et Gertler compromettrait la justice et les intérêts du peuple congolais.

En 2022, Dan Gertler a signé un accord avec le gouvernement congolais. Il s’engageait à restituer certains actifs miniers acquis dans le pays, mais en échange d’une compensation financière importante. Cet accord engageait également la RDC à plaider auprès des États-Unis pour la levée des sanctions qui visent Gertler depuis 2017.

Cependant, la CNPAV estime que cet accord ne reflète pas une juste compensation pour les pertes économiques et les dommages causés à la RDC au cours des décennies où Gertler a opéré dans le pays.

« La RDC doit obtenir un accord équitable qui tienne compte des préjudices subis depuis les années 1990, liés aux transactions opaques de M. Gertler », a déclaré Jean-Claude Mputu, porte-parole de la coalition.

La coalition accuse Dan Gertler d’avoir acquis un portefeuille d’actifs miniers de manière illégale, grâce à ses relations privilégiées avec l’élite politique congolaise. Ces actifs incluent des droits de royalties sur les projets miniers de KCC et Mutanda Mining, détenus par Glencore, ainsi que Metalkol, propriété d’ERG.

Selon la CNPAV, plusieurs enquêtes internationales, dont un accord de 2016 entre le ministère américain de la Justice et le fonds Och-Ziff, ainsi que des investigations menées sur Glencore en Suisse, ont révélé des pratiques illicites ayant bénéficié à Gertler.

« Ces pratiques ont privé la RDC de revenus cruciaux pour son développement. Une partie de ces transactions a été facilitée par des connexions politiques au détriment des intérêts nationaux », a affirmé Jean-Claude Mputu.

Avant toute levée des sanctions, la CNPAV propose que les États-Unis conditionnent leur décision à une renégociation complète de l’accord de 2022. Cette renégociation devrait inclure :

• La reconnaissance par Gertler d’acquisitions illégales ;

• Une évaluation indépendante des actifs de Gertler en RDC ;

• La mise en place d’un mécanisme supervisé par des tiers pour la restitution des actifs ;

• Une indemnisation adéquate de la RDC ;

• La restauration des droits civiques, notamment la protection des lanceurs d’alerte et la levée des charges contre les acteurs de la société.

« La levée des sanctions ne doit pas être un simple geste diplomatique. Elle doit répondre à des exigences de justice pour le peuple congolais, spolié depuis des années », a soutenu Jean-Claude Mputu.

Dans le cadre de cette mobilisation, la CNPAV et les mouvements citoyens Filimbi et Lucha ont annoncé un sit-in pacifique le vendredi 20 décembre devant l’ambassade de Suisse à Kinshasa. Ce rassemblement vise à réclamer la restitution de 150 millions de dollars que Glencore doit à la RDC.

Author(s): mediacongo.net
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