RDC : Des afrontements ont repris ce mardi à Lubero, après la chutte de Mathembe, Alimbongo et Vutsorovya

Depuis 5 heures du matin de ce mardi 17 décembre 2024, les affrontements ont repris avec une intensité dans le territoire de Lubero, à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). La chute de plusieurs positions stratégiques, alors que les rebelles du M23-RDF intensifient leurs attaques contre plusieurs positions des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les jeunes résistants Wazalendo.

Les villages de Matembe, Alimbongo et Vutsorovya sont désormais sous contrôle des rebelles, et les combats se sont déplacés vers le village de Kitsombiro, au centre-sud de Lubero. D’après un habitant joint dans la zone, cette escalade de violence s’accompagne de pillages systématiques dans les villages environnants tels que Kanyambi, Lukuka, Ndoluma, et Bikara, plongeant les populations locales dans une terreur persistante.

D’après la société civile de Lubero, la situation humanitaire dans la région se détériore rapidement. Un nombre croissant de civils fuient les zones de conflit, cherchant refuge dans des zones plus sécurisées. Des milliers de ménages se déplacent, certains se dirigeant vers le centre de Lubero, tandis que d’autres cherchent protection dans les villages voisins de Kitshuku, Itili et Vukotina et dans la ville de Butembo. Les témoignages des déplacés révèlent un état de panique généralisée, accentué par la retraite des soldats face aux offensives rebelles.

Les sources militaires affirment que les FARDC restent déterminées à repousser l’ennemi, malgré les affrontements violents signalés entre Mathembe et Alimbongo. La route nationale numéro 2, qui relie Butembo à Goma, est devenue le théâtre de conflits incessants, provoquant des déplacements massifs et exacerbant une crise humanitaire déjà alarmante.

Dans un contexte diplomatique tendu, la prise d’Alimbongo par le M23-AFCRDF coïncide avec l’annulation d’une rencontre tripartite prévue entre la RDC, le Rwanda et l’Angola. Cette réunion, qui devait se tenir à Luanda le 15 décembre, aurait permis aux dirigeants des trois pays de discuter des solutions pour mettre fin aux affrontements. Le refus de la délégation rwandaise de participer, conditionné à l’organisation d’un dialogue direct entre la RDC et le M23, a mis en lumière les tensions persistantes entre Kinshasa et Kigali, la RDC considérant le M23 comme un groupe terroriste.

Josué Mutanava

Author(s): tazamardc.net
Source: Access the article

Accepter les Notifications pour ne pas rater les news de la RDC OK No