C’est un bouleversement dans les rangs des résistants Wazalendo opérant dans la province de l’Ituri, principalement dans les territoires de Mambasa et d’Irumu. Ces miliciens sont accusés de recruter des enfants pour renforcer leurs effectifs dans cette région.
Selon les sources locales, ces miliciens originaires du Nord-Kivu avec des ramifications à Beni et Lubero, procèdent de manière arbitraire pour enrôler de force les enfants dans leurs rangs. D’après Mungeni Yuma, coordonnateur territorial de la société civile de Mambasa, au moins 5 enfants sont enrôlés chaque jour, alimentant la crise scolaire de ces enfants dont l’avenir est sacrifié. Notre source condamne ce phénomène et rappelle à ces miliciens que la place de ces enfants n’est pas dans les milices, mais à l’école.
« La place des enfants n’est pas dans une milice ou un mouvement rebelle, mais à l’école. Ces recrutements violent non seulement les droits fondamentaux des enfants, mais aussi les lois de la République. Il est impératif d’y mettre fin immédiatement », a martelé Mungeni Yuma.
Mangina également touché
Dans la commune de Mangina au Nord-Kivu, ce phénomène commence à être signalé. Nos sources révèlent que ces rebelles cherchent à étendre leur réseau de recrutement. Mungeni Yuma, qui a aussi confirmé cette information, fait savoir que la sensibilisation est renforcée dans la zone en vue de protéger les enfants de l’enrôlement dans ces groupes armés qui opèrent également au Nord-Kivu.
« Ces enfants sont obligés d’abandonner leurs familles pour être manipulés par les chefs de ces milices qui les utilisent davantage dans l’exploitation des minerais à travers certains carrés à Mambasa et Irumu », a révélé une autre source qui exige des sanctions sévères contre les auteurs de ces recrutements forcés d’enfants soldats.
« L’État congolais doit assumer ses responsabilités. Ces miliciens doivent être traqués au même titre que d’autres rébellions. Voyez-vous combien l’éducation des enfants est compromise à cause de ces miliciens qui ne visent que leurs intérêts égoïstes. Cette situation prend de l’ampleur et risque de s’aggraver », a-t-elle fait savoir sous couvert d’anonymat.
Prohibé par le règlement militaire, l’utilisation des enfants dans des faits de guerre constitue un crime grave. Ce n’est pas seulement dans les rangs de ces rebelles que les enfants sont utilisés : chez les terroristes islamistes d’Allied Democratic Forces (ADF), ils sont considérés comme des boucliers humains, tout comme chez les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda.
Azarias Mokonzi
Author(s): tazamardc.net
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