L’insécurité évoquée comme obstacle au développement en RDC dans une assemblée générale

Goma, 21 janvier 2025 (ACP).- Des conducteurs de taxi-voiture de Goma, au Nord-Kivu (Est de la République démocratique du Congo), qui n’ont pas encore acheté le gilet d’identification de chauffeur, ont décrié, mardi, la tracasserie de certains éléments de la Police, a appris l’ACP de source corporative.
«Nous sommes vraiment tracassés par les agents de la Police, que ça soit pendant la journée, tout comme pendant la nuit, suite au non-achat du gilet d’identification du chauffeur», a déclaré M. Pacifique Sumaili, chauffeur taximen de l’Association de chauffeurs du Congo (ACCO)/ville de Goma.
«L’opération d’identification de chauffeurs de la ville de Goma a été lancée par l’association des chauffeurs du Congo, secteur voiture, pour savoir qu’il y a combien des taximen dans la ville et également dans le cadre de la sécurité, chose à encourager, malheureusement, cette identification est conditionnée d’une somme colossale de 17 $US et l’imposition du port de gilet», a-t-il ajouté.
J’ai été victime, les agents de l’ordre m’ont dépouillé de tout ce que j’avais déjà comme recette de la journée», a affirmé M. Sumaili.
La ville de Goma, compte plus de 3.000 taxis voitures en circulation et l’identification de chauffeurs serait nécessaire au regard de la situation sécuritaire qui prévaut dans cette partie de la province du Nord-Kivu.

Selon lui, le pays est désormais « définitivement sous la loi martiale », et la démocratie congolaise, jadis en construction, est désormais en péril.
Il a ajouté que le pouvoir en place semble avoir abandonné la nécessité d’une Constitution, et que « plus d’illusion est possible », annonçant un renoncement à tout principe démocratique.
Une critique acerbe contre la situation politiqueDans ses propos, Mwilanya ne cache pas son désenchantement face à la situation actuelle du pays.
Cette affirmation fait écho aux nombreux rapports d’organisations internationales qui ont mis en lumière la répression croissante des opposants politiques, des militants de la société civile, et des journalistes en RDC, notamment dans le cadre de manifestations contre la révision de la Constitution et la gouvernance actuelle.
La révision de la Constitution et la dérive autoritaireL’actualité récente, marquée par des manifestations contre une révision de la Constitution, a exacerbé les tensions politiques en RDC.

Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) a annoncé la suspension, pour une durée de 90 jours, de la diffusion de la chaîne Al Jazeera sur tout le territoire national.
Cette décision, adoptée lors d’une réunion tenue à Kinshasa, intervient après la diffusion, le 1er janvier 2025, d’une interview jugée subversive.
Le contenu, qualifié de non contradictoire, aurait promu des discours favorisant la déstabilisation des institutions, l’apologie de la guerre et l’incitation à la rébellion contre l’autorité publique.
Dans un communiqué officiel, le CSAC rappelle l’urgence de faire respecter les lois encadrant la communication et l’information en RDC.
La décision implique également une injonction aux sociétés de télédistribution opérant dans le pays, les obligeant à suspendre immédiatement la diffusion d’Al Jazeera.