Kinshasa, 10 décembre 2024 (ACP).- La sénatrice Carole Agito Amela a plaidé, lundi auprès du Gouvernement, par le biais du ministère du Plan et de la coordination de l’aide au développement, pour l’accélération des travaux du Programme de Développement des 145 Territoires (PDL-145T) dans la province du Bas-Uélé, a constaté l’ACP.
« Je suis vraiment trop inquiète car là je viens tout droit de mon fief électoral, le Bas-Uélé. En ce qui concerne le PDL 145 territoires, à ce jour le taux d’exécution est de 4% seulement, aucun ouvrage remis », a déploré la sénatrice élue des élus de la circonscription électorale de Buta, dans la province du Bas-Uélé, lors de la séance plénière consacrée à la question orale avec débat adressée au Vice-Premier ministre au Plan, Guylain Nyembo Mbuizia.
Ce leader de l’espace Grande Orientale ne s’est pas expliquée le retard acquis par sa province d’origine, le Bas-Uélé, dans le cadre de cet ambitieux programme du Chef de l’Etat visant à lutter contre la pauvreté, les inégalités et à promouvoir le développement dans les 145 territoires du pays.
Elle a ainsi indexé l’agence d’exécution Pnud qui travaille au nom et pour le compte de l’Etat congolais et dont les critères de sélection des entreprises devant construire ces ouvrages sont difficiles à remplir.
Les explications reçues quant à ce, a-t-elle dit, ne l’ont pas convaincue.
C’est ainsi qu’elle a posé la question au VPM, après évaluation, lui qui coordonne tous ces travaux à travers les 145 territoires, ce qu’il envisage pour faire en sorte que les choses avancent comme partout ailleurs dans d’autres provinces afin de faire bénéficier aussi ce programme à la population du Bas-Uélé, comme il se doit.
Par ailleurs, l’autorité morale de Agir pour le Congo (AGPC) a tenu également à se rassurer sur la qualité des ouvrages produits dans le cadre de ce programme qui selon lui, d’autres déjà livrés n’ont pas une bonne qualité.
« J’ai reçu des photos en provenance du territoire de Buta, je peux dire que ce que j’ai vu, je peux qualifier ça aussi des ouvrages à usage unique. Nous sommes dans une province avec un climat équatorial, où il pleut tout le jour, c’est-à-dire qu’endéans quelques mois, il n’y aura plus rien même si on nous remettait au final ces ouvrages construits. La qualité des ouvrages pose aussi problème. Je crois que ce n’est pas seulement chez nous mais aussi ailleurs », a fait observer la sénatrice.
Au sujet de l’aide au développement, Carole Agito voudrait savoir quelles sont ces aides que reçoit l’Etat congolais en provenance des bailleurs des fonds et quelles en sont les destinations.
Elle a émis le vœu de voir ces fonds contribuer à mettre un terme aux inégalités observées des provinces.
L’élue des élu du Bas-Uélé a conclu son intervention en remerciant le VPM au Plan qui a remis un certain nombre des réponses en ce qui concerne la question orale avec débat de son collègue Célestin Vunabandi qu’elle a également félicité en passant.
La mise en œuvre du PDL-145T est supervisée par trois Agences d’Exécution : le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), le Bureau Central de Coordination (BCeCo) et la Cellule d’Exécution des Financements en faveur des États Fragiles (CFEF). Le financement du programme, évalué à 1.665 milliard de dollars américains, est principalement assuré par le Gouvernement congolais, avec une contribution partielle des allocations des Droits de Tirage Spéciaux du Fonds Monétaire International, note-t-on. ACP/Célestin Lutete
Author(s): acp.cd
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