Les travaux de construction de la route Kananga-Kalambambuji, relancés par le ministre des Travaux publics Alexus Gisaro, se poursuivront avec la détermination du président Félix Antoine Tshisekedi, qui souhaite leur achèvement dans un délai relativement court. Le gouverneur du Kasaï Central, Joseph-Moïse Kambulu, a exprimé cette assurance lors d’un point de presse tenu le vendredi 6 décembre 2024 à Kananga, au retour de la 11ᵉ conférence des gouverneurs tenue à Kalemie, dans la province du Tanganyika.
“Je me réjouis du ferme engagement du numéro un du pays pour l’accélération des travaux, dont la fin fera le bonheur des Centrekasaïens”, a déclaré le gouverneur.
Selon lui, le président Tshisekedi s’est engagé, à la suite de ses plaidoyers, à réviser à la hausse le palier financier défini initialement dans le contrat. Ce dernier prévoyait une enveloppe annuelle de 40 millions de dollars pour chaque tranche de 32 kilomètres.
“Quand on a lancé les travaux, il avait été retenu une tranche de 40 millions de dollars par an pour 32 kilomètres. Ce montant, mal défini au départ, a été revu après mon entretien avec le président de la République. Les choses vont avancer”, a assuré Joseph-Moïse Kambulu.
Lors de son intervention, le gouverneur a fait le point sur l’évolution des travaux. Selon lui, l’entreprise chinoise Sinohydro a achevé la construction de sa base vie et a ouvert une piste sur plusieurs kilomètres. Elle travaille également à mettre en place des machines pour le concassage des matériaux.
“Malgré les mains noires internes qui tentent de saboter ce projet, la détermination du président de la République à offrir la route Kananga-Kalambambuji au peuple Centrekasaïen reste intacte”, a-t-il ajouté.
Cependant, des doutes persistent parmi les opérateurs économiques de la province. Sous la bannière de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), ils s’étaient récemment rendus sur le chantier pour évaluer les travaux.
Édouard Makenga, président de la FEC Kasaï Central, s’est montré pessimiste. “Ce qui se fait sur le terrain ressemble à une aventure. Nous sommes déçus. Il n’y a pas de réelle volonté pour nous offrir cette route, pourtant essentielle pour désenclaver la province et, au-delà, le centre du pays,” a-t-il déclaré.
De son côté, le vice-président de la FEC, Jean Assaka Tshumbe, a critiqué les termes du contrat, qui stipulent que seuls 15 kilomètres de la route sur les 230 prévus seront asphaltés.
Les travaux sur la route Kananga-Kalambambuji continuent de susciter des espoirs et des interrogations quant à leur aboutissement et à leur impact sur le désenclavement de la région.
Author(s): actualite.cd
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