L’Observatoire Africain des Ressources naturelles (Afrewatch) appelle le gouvernement congolais à prendre des mesures adéquates pour contrer la déforestation dans les provinces minières du Lualaba et du Haut-Katanga.
Parmi les recommandations suggérées figurent l’instauration d’une taxe carbone dans le secteur minier pour financer les efforts d’adaptation au changement climatique et l’imposition de seuils d’émissions de gaz à effet de serre à ne pas dépasser par les entreprises extractives.
Dans son rapport publié ce vendredi 6 décembre à Kolwezi, l’ONG Afrewatch souligne l’impact «dévastateur» des activités minières sur les forêts de l’arc cuprifère Katangais. Elle a évalué les effets de cinq entreprises minières sur la déforestation, révélant une perte significative de la couverture forestière depuis la libéralisation du secteur minier en 2002. Cette situation exige, d’après elle, des actions concrètes pour protéger l’environnement et les communautés locales.
Entre 2001 et 2023, le Haut-Katanga a perdu environ 498,4 km² de forêts, entraînant des émissions de CO2 estimées à 20 méga tonnes de dyoxide de carbone (MtCO2e). De même, la province du Lualaba a connu une perte de 388,5 km², équivalant à 13,86 MtCO2e d’émissions. Ces pertes ont des conséquences graves selon l’ONG, tels que le rétrécissement de la saison des pluies et une augmentation de la sécheresse, affectant directement les communautés riveraines.
Afrewatch souligne que l’accélération de la déforestation est directement liée à l’afflux massif des industries extractives dans ces provinces, exploitant principalement le cuivre et le cobalt. Les entreprises doivent être tenues responsables de leur impact écologique, et des mesures doivent être mises en place pour garantir une exploitation minière durable.
Pierre Kabakila
Author(s): mines.cd
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