Ce mercredi 04 décembre 2024, la ville de Lobito en Angola a été le théâtre d’une séance de travail déterminante consacrée au corridor économique de Lobito. Cet événement a rassemblé des leaders africains influents, notamment le président de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, le président angolais João Lourenço, le président zambien Hakainde Hichilema, ainsi que le vice-président de la Tanzanie. De plus, la rencontre a été marquée par la première visite en Afrique du président des États-Unis, Joe Biden, qui a exprimé son soutien à ce projet d’intégration économique majeur.
La journée a commencé par une visite du port de Lobito, un point névralgique du corridor, suivie d’une inspection des installations de l’usine Carrinho Food Processing Factory, qui joue un rôle significatif dans le secteur agro-industriel angolais depuis 1993. Ces infrastructures sont essentielles pour stimuler le développement économique de la région.
Le corridor de Lobito est une initiative ambitieuse visant à faciliter l’exportation des minerais des riches gisements de la RDC et de la Zambie. En juillet dernier, un accord a été signé à Lobito entre les présidents Tshisekedi, Lourenço et Hichilema pour optimiser l’utilisation de ce corridor ferroviaire, qui se situe à proximité des importants bassins miniers du Grand Katanga en RDC et de la Copperbelt en Zambie.
Le consortium Lobito Atlantic Railway, regroupant les entreprises Trafigura (Suisse), Vecturis (Belgique) et Mota-Engil (Portugal), a remporté l’appel d’offres international pour l’exploitation de ce corridor pour une durée de 30 ans. Ce consortium s’est engagé à augmenter la fréquence des trains à 49 convois par jour, à créer 1 600 emplois directs et à assurer l’entretien des infrastructures. Il aura également la responsabilité du transport des minerais, tels que les concentrés de cuivre, de la RDC et de la Zambie vers les marchés internationaux.
Le corridor de Lobito comprend plusieurs infrastructures clés, dont le port de Lobito, le terminal de Mineiro, l’aéroport de Catumbela et le chemin de fer de Benguela. En RDC, il relie les provinces minières du Tanganyika, du Haut-Lomami, de Lualaba et du Haut-Katanga. Cette infrastructure constitue une alternative viable au transport routier, qui a longtemps dominé l’exportation des métaux précieux vers les marchés mondiaux.
Ce projet est perçu comme un véritable catalyseur de développement économique pour la région, renforçant ainsi la coopération entre les pays membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). L’engagement des États-Unis, symbolisé par la visite de Joe Biden, souligne l’importance géopolitique et économique du corridor de Lobito, qui pourrait transformer le paysage économique de l’Afrique australe et au-delà.
Josué Mutanava
Auteur(s): tazamardc.net
Source: Acceder à l’article
