Guerre du M23: Fayulu invite Nangaa à déposer les armes et Kabila à s’engager en faveur de la paix

Dans un message adressé à la nation ce jeudi 27 février, l’opposant congolais Martin Fayulu a une fois de plus dénoncé la situation alarmante dans l’Est de la République Démocratique du Congo, où les éléments du M23/AFC, soutenus par le Rwanda, selon Kinshasa, poursuivent leur avancée.

Face à cette menace croissante, Fayulu a lancé un appel à la classe politique congolaise, l’exhortant à prendre conscience du danger immédiat auquel le pays fait face, notamment le risque de balkanisation, alors que les forces de l’AFC/M23 occupent déjà des villes stratégiques comme Goma et Bukavu.

Dans un discours empreint de gravité, l’opposant a souligné que la situation est devenue critique. « Chaque jour, nos villes, nos territoires, nos villages et nos provinces tombent sous le joug des agresseurs, tel un héritage laissé à l’abandon. Combien de morts faudra-t-il encore pour que nous prenions pleinement conscience de l’urgence d’unir nos forces, de transcender nos divergences et de trouver une solution pour préserver les 2.345.410 kilomètres carrés de notre territoire ? », s’est-il interrogé.

Pour Martin Fayulu, il est impératif que le pays se rassemble et fasse front contre cette agression étrangère. Il a exprimé son soutien à l’initiative des Églises catholique et protestante (CENCO et ECC), qui, depuis plusieurs semaines, ont lancé des consultations à l’intérieur du pays et à l’étranger, en vue de promouvoir un dialogue national. Selon lui, « l’initiative congolo-congolaise », aussi appelée « processus de Kinshasa », constitue une opportunité historique pour mettre fin à la guerre et reconstruire la RDC. Il voit cette démarche comme un véritable tournant, une refonte profonde de l’approche politique du pays, et une révolution nécessaire pour sauver la nation.

Dans ce contexte, Fayulu a lancé un appel direct au président Félix Tshisekedi, l’incitant à « mesurer l’ampleur du désastre qui accable notre pays » et à soutenir sans réserve l’initiative des évêques de la CENCO et des pasteurs de l’ECC, malgré le refus du gouvernement congolais de soutenir ce processus de dialogue. En effet, le président Tshisekedi et son entourage politique ont jusqu’ici rejeté cette proposition de dialogue, préférant adopter une approche plus musclée face aux rebelles.

Les évêques de la CENCO et les pasteurs de l’ECC, dans le cadre de leur « pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RDC et dans les Grands Lacs », ont entrepris une série de rencontres diplomatiques en vue de trouver une solution à la crise. Après un entretien avec Corneille Nangaa, chef de l’alliance du fleuve Congo à Goma, ces représentants religieux se sont rendus à Kigali, où ils ont été reçus par le président rwandais Paul Kagame, bien que les détails de leur entretien soient restés confidentiels. Leur tournée s’est poursuivie à Nairobi, au Kenya, où ils ont été accueillis par le président William Ruto, dans le cadre de la recherche de la paix pour la région des Grands Lacs. Monseigneur Donatien Nshole, secrétaire général de la CENCO, avait promis un compte rendu détaillé de leurs rencontres, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.

Il a par ailleurs jugé nécessaire que les Congolais puissent contrer ceux qui cherchent à diviser les Congolais.

Josué Mutanava

Author(s): tazamardc.net
Source: Access the article

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