Dans l’exécution de sa responsabilité sociétale, Tenke Fungurume Mining a signé un cahier des charges de 31,194 millions USD avec sa communauté riveraine. Le but ultime étant de susciter la durabilité à travers des projets de développement intégré. Entre autres projets inscrits dans cet objectif, le projet de développement d’un centre agricole intégré du modèle de Songhaï.
La périphérie du village Mumena du groupement Nguba a été choisie comme zone pilote d’où ce projet va démarrer. Ce projet, lancé jeudi 20 février, va offrir à la communauté un accès privilégié à des innovations, notamment en matière agricole. Il va s’agir de nouvelles pratiques agricoles, d’élevage, de pisciculture et d’agroforesterie, la transformation des produits agricoles, les techniques de commercialisation des produits, etc.
Entraînée par la joie de voir ce grand projet du cahier des charges de TFM finalement lancé, la population a accompagné les autorités locales et celles de TFM jusqu’au site du projet, large de 60 hectares. Là, un rituel traditionnel a été mené par le Mwami Nguba, entouré des chefs de villages Shonongo et Mumena, implorant la bénédiction des ancêtres pour la réussite du projet. Le CPO Wu Shenggen, qui a représenté l’entreprise, a révélé que « ce projet va contribuer à ce que les communautés locales soient résilientes. TFM va envoyer, le mois prochain, 12 personnes de la communauté au centre Songhaï au Bénin pour une formation de 3 mois ». De quoi les prémunir de connaissances solides pour gérer les débuts de ce centre qui a vocation de s’étendre sur toute la concession, voire au-delà.
Le DG du centre Songhaï, Godfrey Nzamujo, rejoignant le CPO, a rappelé que « la construction de l’infrastructure sociale » est une partie vitale du projet. Celle-ci est en effet la capacitation continue des acteurs qui vont animer le centre, afin d’assurer sa bonne marche et garantir l’atteinte de ses objectifs. Tout comme le CPO, il a appelé la population à s’approprier ce projet.
Et le lendemain, s’en est suivi un point de presse. Au cours de la session de questions et réponses, le DG du centre Songhaï en compagnie de professeur Édouard Swana, directeur des relations communautaires, ont dévoilé tous les détails du projet devant la presse de Fungurume et de Tenke, ainsi que des représentants des deux CLD de la communauté et autres parties prenantes.
« Le cahier des charges comprend plusieurs secteurs, dont le développement économique. Celui-ci a une enveloppe de 8,484 millions USD », a rappelé Édouard Swana. Ce secteur comprend plusieurs projets, dont des projets agricoles, tels que l’achat annuel des intrants agricoles pour les 1500 hectares emblavés, l’achat des tracteurs agricoles. « Un des tracteurs parmi les 9 achetés est destiné à ce projet », a-t-il précisé.
Présentant de manière conceptuelle le projet, Godfrey Nzamujo affirme que Songhaï a pour mission d’émanciper la communauté « des équations économiques qui ne sont pas endogènes à l’Afrique, qui ne relèvent pas de l’Africain, et qui, par conséquent, sont la base de notre sous-développement en Afrique ». Pour lui, « la pauvreté, c’est notre incapacité de voir les possibilités qui nous entourent ».
Ainsi, articulé sur trois piliers, à savoir les biotechnologies, l’infotech, l’énergie renouvelable, le centre Songhaï met un accent particulier sur la formation. Il sera donc un incubateur, une pépinière de capacitation, qui va permettre plus de renforcement des capacités de jeunes, avec à terme l’implantation d’un écosystème entrepreneurial solide. Un outil efficace pour combattre la pauvreté.
Aussi, fort de l’infrastructure sociale et l’infrastructure physique inspirées des nouvelles technologies, le centre va produire plus à moindre coût sur la base des principes de l’économie verte.
Ce projet de développement d’un centre agricole intégré va générer des richesses environnementales, sociales et économiques, contribuant à relever la communauté de manière durable et consolider sa capacité de résilience.
Author(s): mines.cd
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