11 morts et 65 blessés ont été enregistrés ce jeudi 27 février suite aux bombardement au lieu du meeting de l’AFC/M23 ce jeudi à Bukavu.
L’explosion s’est produite peu après un meeting tenu par la rébellion du M23-AFC, qui contrôle la ville depuis plusieurs mois.
Lors d’un point de presse organisé le même jour, Corneille Nanga, Coordonnateur de l’AFC-M23, a attribué la responsabilité de l’attaque au régime de Kinshasa, accusant les autorités congolaises de vouloir déstabiliser davantage la situation. « Cet attentat est l’œuvre du gouvernement de Félix Tshisekedi et de ses complices, dans une tentative désespérée de freiner notre avancée« , a déclaré Nanga, avant d’exprimer ses condoléances aux familles des victimes. Il a également annoncé que le M23 prendrait en charge les frais des obsèques des victimes de l’explosion.
De son côté, l’AFC/M23 a fermement rejeté toute responsabilité dans cet attentat, qualifiant l’attaque de « terroriste » orchestrée par le gouvernement de Kinshasa. Dans un communiqué, le groupe armé a précisé que l’explosion visait à cibler la population civile après la fin du meeting de Corneille Nanga, estimant que les forces loyalistes, en difficulté sur le terrain militaire, tentaient de détourner l’attention de leur échec militaire.
Cependant, des arrestations ont été effectuées par la hiérarchie militaire de l’AFC/M23 en lien avec l’incident, dans le cadre d’une enquête en cours.
Cet incident survient alors que la situation sécuritaire dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC) reste extrêmement tendue. Les autorités congolaises continuent d’accuser le Rwanda de soutenir le M23-AFC, une accusation que Kigali dément systématiquement. Le M23, de son côté, poursuit son avancée territoriale dans l’est du pays, exacerbant ainsi la violence et l’instabilité dans la région. Les autorités de Kinshasa dénoncent ce qu’elles appellent une « agression étrangère » et renforcent leurs efforts militaires et diplomatiques pour contrer la rébellion.
La Rédaction
Author(s): tazamardc.net
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